Des travaux de réfection du terrain de soccer à l’ouest du parc Terra-Cotta, à Pointe-Claire, sont en cours. Un revêtement synthétique sera appliqué à la surface de jeu.
Le système de drainage du terrain, connu sous le nom de Terra-Cotta Upper, sera aussi reconstruit. Les travaux ont commencé au début du mois, et se poursuivront jusqu’à la fin juillet.
«Le soccer est un sport largement apprécié à Pointe-Claire, et les associations sportives utilisent intensément nos installations», explique la conseillère principale des communications de la Ville, Marie-Odile Pinet.
D’après le Guide d’aménagement et d’entretien des terrains de soccer extérieurs de 2019, rédigé par l’Association québécoise du loisir municipale (AQLM), la pelouse synthétique est plus durable qu’une pelouse naturelle, et résiste mieux aux conditions météorologiques.
Ainsi, Terra Cotta Upper pourra voir des saisons de 30 semaines plutôt que 16, et le nombre d’heures de pratique augmentera jusqu’à près de six fois pour accueillir les classes en sport-études.
Il aura une durée de vie de 10 à 12 ans, par opposition à trois ou quatre ans initialement.
«Par ailleurs, vu que ce terrain pourra être sollicité plus souvent, les terrains naturels environnants le seront moins», ajoute Mme Pinet. Les périodes d’inutilisation permettent une régénération du terrain naturel, nécessaire au maintien de sa qualité.
Une surface artificielle ne nécessite pas d’arrosage, contrairement à une pelouse naturelle qui a besoin de 1 à 7 litres d’eau par m2, selon les recommandations de l’AQLM.
Le faux gazon est constitué de fibres plastiques vertes, attachées à un tapis. Des granules de caoutchouc recyclé sont utilisées pour remplir les espaces et tenir les brins.
Ce tapis est placé par-dessus une couche de sable pour assurer de la stabilité. Des drains de petite taille, reliés au système d’écoulement de la Ville, y seront intégrés le long du terrain. Un isolant thermique prévient quant à lui les mouvements du sol résultant du gel et du dégel.
Risques
Selon les chiffres de la Ville de Montréal, un total de 380 terrains extérieurs, utilisables pour la pratique du soccer toutes tailles confondues, se répartissent entre ses 19 arrondissements. Une soixantaine d’entre eux ont une surface synthétique, pour une proportion de 17%.
Le président de la Ligue amicale de soccer de Montréal (LASM), Christian Leray, affirme préférer choisir ce type de surface pour la tenue des matchs des 200 équipes de la ligue. Il a créé la LASM il y a près de 15 ans.
«On a vu un engouement pour le soccer à Montréal vers 2005. En plus des parents qui voulaient y inscrire leurs enfants, il y avait aussi l’immigration», relate M. Leray.
Le nombre de joueurs en augmentation a amené la Ville, selon lui, à opter pour ce type de surface. Le choix de la pelouse artificielle s’attire toutefois aussi des critiques.
Les granules de caoutchouc peuvent sortir du terrain par l’entremise des vêtements et des chaussures des joueurs, et polluer les environs.
Les matériaux peuvent aussi engendrer des îlots de chaleur. «Personnellement, je préfère du naturel en bon état. Quand il fait très chaud, on sent une odeur qui se dégage des plastiques», avance M. Leray.
Il témoigne aussi avoir vu des blessures sportives propres au jeu sur gazon artificiel.
Dans le cas de Terra Cotta Upper, Mme Pinet soutient que la surface de jeu sera adaptée pour réduire les risques de blessure.
Le parc naturel environnant permettra aussi de limiter l’absorption de chaleur par le terrain. Des arbres supplémentaires seront également plantés.
400 000$
Le coût du tapis synthétique du terrain Terra-Cotta Upper.