En juillet, le ministère de l’Enseignement supérieur a autorisé officiellement l’établissement collégial à offrir ce programme. Le collège devra embaucher de nouveaux professeurs ainsi qu’un coordonnateur pour mettre sur pied le programme. Un laboratoire spécialisé devra également être aménagé.
D’après les informations obtenues auprès de la direction de l’établissement, le cégep Gérald-Godin travaille depuis trois ans à ce projet. C’est en constatant à quel point le manque d’infirmières est criant que le cégep a eu l’idée d’offrir ce programme.
«À l’origine, c’est pour répondre à un besoin de former des infirmières pour l’Ouest de Montréal, souligne Christian Roy, directeur général du collège. Statistiquement, on note également que l’offre de formation ne suffit pas à la demande.»
Cette décision a demandé un consensus des onze autres cégeps de Montréal, dont neuf offrent déjà ce programme. Selon l’avis du Regroupement des collèges du Montréal métropolitain, le nombre d’embauches d’infirmières techniciennes pour Montréal est de 1560 par année alors que les collèges de Montréal en forment seulement 760 par année.
Le collège a également eu le soutien important du milieu, dont les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) de l’Ouest-de-l’Île et de Vaudreuil-Soulanges. Ces CSSS et leurs partenaires seront engagés dans cette formation. Les étudiants pourront y faire leurs stages, entre autres, à l’hôpital du Lakeshore.
Le CSSS de l’Ouest-de-l’Île, qui chapeaute un hôpital, deux CLSC et un CHSLD, recrute en moyenne de 80 à 100 infirmières par année pour remplacer des absences et des congés de maternité ou pour combler des postes vacants.
«En ce moment même, nous cherchons à combler 12 postes d’infirmières», précise Marie-Pier Lefrançois Dubuc du service des communications du CSSS.
«Le fait de former des infirmières ici va permettre d’avoir plus de services dans l’Ouest-de-l’Île», ajoute Christian Roy.
Le choc de la réalité
Pour éviter les hauts taux d’abandon en deuxième année en raison du choc de la réalité hospitalière, le collège veut s’inscrire dans une nouvelle dynamique. «On veut utiliser des simulateurs dans un premier temps et permettre des contacts dans les milieux hospitaliers dès la première année. L’idée est d’augmenter le taux de rétention des étudiantes en cours de parcours», mentionne le directeur.
Cette formation s’ajoutera au pôle santé du cégep qui offre déjà le programme technologie de la production pharmaceutique.