Le maire Denis Coderre veut ramener le Canadien Pacifique (CP) à la table des négociations. Montréal a fait une demande d’arbitrage après que le transporteur ferroviaire ait mis fin aux pourparlers de façon unilatérale. La Ville veut des passages à niveau pour les piétons et les cyclistes à six endroits, incluant deux à Outremont.
Les discussions s’éternisent depuis au moins cinq ans. «L’année dernière, les négociations allaient bon train avec le Canadien Pacifique. Mais on a reçu une lettre le 26 août qui nous dit que toutes les négociations sont présentement fermées avec eux», indique Geneviève Dubé, relationniste pour la Ville.
Le CP se serait retiré sans donner d’explication à l’équipe de M. Coderre, a-t-elle confirmé.
Pour cette raison, le cabinet du maire a fait appel à l’Office des transports du Canada pour aller en arbitrage. «Ce que la Ville souhaite, c’est défendre sa position et faire en sorte que le dossier avance un peu», indique Mme Dubé.
Sécurité
Le CP a jugé que de nouveaux passages à niveaux ne seraient pas du tout sécuritaires. «Chaque fois qu’un passage à niveau est ajouté, le risque de blessures aux piétons et aux automobilistes augmente», a fait savoir par courriel Salem Woodrow, la porte-parole du CP.
Les responsables de la compagnie ferroviaire ont effectué une évaluation de risque indépendante concernant les six passages à niveaux pour piétons et cyclistes que la Ville de Montréal veut faire installer.
«L’étude a déterminé que le nombre actuel de passages piétonniers rencontre les besoins existants et futurs. Installer plus de passages à niveau créera des risques accrus pour la sécurité», a répondu Mme Woodrow.
Il semble que pour le CP le dossier soit clos.
Passages à niveaux à réaménager
- Rues Cartier / Dandurand
- Avenue Henri-Julien / rue des Carrières
- Rues St-Dominique / Bernard
- Avenue De l’Épée / futur Campus Outremont
- Gare Parc (raccordement des rues Ogilvy et De Castelnau)
- Gare Bois-de-Boulogne
Le CP refuse d’ajouter des traverses de piétons à six endroits stratégiques identifiés par la Ville de Montréal puisque, selon une étude indépendante, le nombre actuel de passages piétonniers rencontre les besoins existants et futurs.
(Photo: TC Media – Archives)