Outremont

Vendre la magie de Noël à l’année

La directrice de Noël Éternel, Caroline Doucet.

À peine le réveillon du Jour de l’an passé, plusieurs n’en peuvent plus du temps des Fêtes et se dépêchent à ranger leurs décorations. Pour Caroline Doucet, ce moment-là n’arrive jamais, du moins, dans sa vie professionnelle. La magie de Noël est son gagne-pain 12 mois par année, et ce, pour son plus grand bonheur.

Elle dirige Noël Éternel, l’une des plus importantes boutiques dédiées à la féérie du 25 décembre au Québec. Environ 15 000 articles différents garnissent les allées du commerce du Vieux-Montréal qui célébrera 25 ans en août.

Mme Doucet ne se lasse pas de travailler dans cet environnement festif depuis cinq ans. Elle a quitté le milieu des assurances, qu’elle décrit comme extrêmement déprimant, pour vivre au quotidien sa passion pour Noël.

«Je trouve que c’est le plus beau temps de l’année. Le mois de décembre, rempli de lumières, avec la musique et les différentes activités, nous sort un peu de la noirceur de novembre avant d’embarquer dans l’hiver qu’on sait qui sera long», analyse la directrice.

À ses débuts chez Noël Éternel, elle a planché sur le déménagement du magasin, qui se trouvait devant la basilique, vers un local trois fois plus grand sur la rue Notre-Dame Ouest.

Tendances

La boutique compte une sélection impressionnante d’objets de Noël.

À l’intérieur, les rangées comportent une diversité impressionnante de décorations, ce qui en fait la clé du succès de l’entreprise, selon Mme Doucet. Les boules de neige de Noël représentent l’un des plus grands vendeurs de la boutique.

Tout le monde y trouve son compte, même chez ceux qui célèbrent peu Noël. Le commerce vend, par exemple, des ornements de signes zodiaques aux visiteurs chinois.
Les touristes composent d’ailleurs majoritairement sa clientèle, dont de plus en plus d’Asiatiques.

Si son emplacement géographique est avantageux, la boutique doit se renouveler constamment pour tirer son épingle du jeu. D’une année à l’autre, le type d’articles en demande change.

«Des tendances de Noël, il n’y en a pas, précise Caroline Doucet. On suit nos goûts personnels.»

Le coup de pub d’une entreprise, ou encore le film et la série télé du moment imposent souvent ce qui sera populaire, explique la gestionnaire. Cette année, son meilleur vendeur en ornement est Pickle Rick (Rick-ornichon) de la série d’animation pour adultes Rick and Morty.

Mme Doucet maintient également les traditions. Même si elles sont moins en demande, Noël Éternel continue d’offrir la plus importante collection de crèches au Québec. Les villages de Noël connaissent aussi une baisse de popularité.

«Les 20 à 40 ans vivent une autre réalité. On est plus techno. Investir 200$ dans une maison en porcelaine pour créer un village sous le sapin, ce n’est peut-être pas nécessairement dans les priorités», analyse-t-elle.

Faire du bien

Noël Éternel a pignon sur la rue Notre-Dame Ouest dans le Vieux-Montréal.

Au-delà de l’aspect matériel, Caroline Ladouceur a l’impression de faire une différence dans le cœur des gens. «Ils vivent leur stress au quotidien. Si je peux les aider et leur amener un peu de joie dans leur maison, je trouve ça merveilleux», soutient la femme de 43 ans.

Tout récemment, une dame a demandé un père Noël à vélo, en souvenir de son gendre décédé cet été. «C’était un cycliste et c’est toujours lui qui jouait le père Noël quand la famille se rassemblait», raconte Mme Doucet.

Touchée par cet appel, elle a promis à cette cliente qu’un de ses défis de janvier sera de lui dénicher le fameux personnage à la barbe blanche sur deux roues.

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