Outremont

Art vidéo et environnement avec Ana Vaz et Geneviève Chevalier

Image tirée de l’œuvre de Geneviève Chevalier, l’Herbier

À travers l’art vidéo, la galerie Dazibao expose des œuvres de deux artistes qui explorent à leur manière les questions sur l’environnement. Geneviève Chevalier et Ana Vaz présentent leurs recherches jusqu’au 23 octobre dans l’espace situé sur la rue de Gaspé.

Ana Vaz, écologie et politique

À l’entrée de la galerie, le visiteur est plongé dans une pénombre dont les éclairages principaux mettent en valeur les projections des deux vidéastes. En premier lieu, on est face à un film d’Ana Vaz, Atomic Garden (Jardin Atomique). Des plantes d’un jardin sont mises en parallèle avec un feu d’artifice, dans un montage frénétique presque inquiétant, comme si une explosion allait se produire. Le reste des vidéos de l’artiste brésilienne mêlent messages politiques et environnementaux. Ana Vaz explore l’impact des régimes politiques mis en place, et du colonialisme, sur les changements climatiques. Avec Un film, réclamé, elle reprend des scènes de films iconiques et y ajoute une narration presque philosophique. Ici, elle induit l’idée que la crise écologique est aussi une crise sociétale, économique et politique.

Geneviève Chevalier, documenter les espèces

Geneviève Chevalier a une tout autre façon d’aborder le thème de l’environnement. L’artiste québécoise, qui a aussi fait des études en biologie, documente des espaces de recherche en sciences naturelles. Dans l’exposition, deux corpus d’œuvres sont présentés. Le premier, La Ménagerie, est une série de vidéos tournées au Royaume-Uni, qui se concentrent sur les oiseaux. À travers la recherche et des rencontres avec des scientifiques, l’artiste s’est intéressée sur l’apparition d’oiseaux exotiques dans les pays du Nord, à cause du réchauffement planétaire.

La seconde œuvre, l’Herbier, est une vidéo projetée et aussi proposée en réalité virtuelle. Avec ce dernier médium, le spectateur est plongé dans plusieurs espaces, dont l’Herbier du Frère Marie-Victorin de l’Université de Montréal, et les herbiers de l’Université de Harvard. « C’est souvent des espaces qu’on ne visite pas […] ça m’intéressait d’amener la caméra et de transporter le spectateur presque littéralement sur les lieus. », explique Geneviève Chevalier. L’œuvre inclut aussi un entretien avec un conservateur et professeur à Harvard, Charles C. Davis, qui explique les changements des plantes à travers les années, et l’impact de la crise climatique sur ces dernières.

Geneviève Chevalier présentera d’autres œuvres dans le cadre de ce corpus à Sherbrooke en 2022 et à Gatineau en 2023.

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