L’ancien maire d’Outremont, Stéphane Harbour, a reconnu lundi, à la Cour du Québec, avoir volé près de 2000$ alors qu’il était en poste. Il a plaidé coupable aux accusations de fraude, d’abus de confiance et de fabrication de faux documents.
Lors de son deuxième mandat à la mairie de l’arrondissement, de 2005 à 2007, Stéphane Harbour a admis avoir falsifié des documents au nom d’un autre employé municipal afin de prendre des cours d’anglais privés. Le coût de ces cours totalisait 1800$.
Cette formation aurait pu lui être remboursée par la municipalité s’il avait emprunté la procédure formelle en recevant l’approbation du conseil d’arrondissement. Mais M. Harbour n’a jamais formulé de demande à cet effet.
Par ailleurs, il a aussi admis avoir soutiré frauduleusement 200$ à la Ville en réclamant des remboursements pour des repas de travail.
TC Media a communiqué, le 28 janvier, avec le Me Paul Grimard, procureur du Bureau de lutte contre la corruption et contre la malversation, suivant de près le dossier de M. Harbour, depuis 2011.
Neuf chefs d’accusation ont été portés contre M. Harbour, en 2010. Pourtant, le 26 janvier, il plaide coupable à quatre d’entre eux. Les autres sont écartés.
«Lorsque quelqu’un plaide coupable, normalement, s’il y avait d’autres chefs dans la dénonciation, on va les abandonner, explique Me Grimard. Ça ne veut pas dire qu’on libère la personne des faits faisant partie des autres chefs d’accusation. Généralement, ces faits se retrouvent dans les chefs pour lesquels la personne plaide coupable».
Stéphane Harbour fait l’objet d’une enquête policière depuis 2007.
À l’époque, maire d’Outremont, il décide de démissionner de son poste lorsque deux firmes comptables émettent des rapports indiquant des transactions financières douteuses.
De pair avec ses collègues Yves Maillot, directeur général de l’arrondissement, et Claude Patenaude, directeur-adjoint, ont été accusés d’avoir fraudé la Ville pour une somme de 72 000$.
La peine infligée à Stéphane Harbour sera connue à la mi-juin.
TC Media a tenté de le rejoindre mais en vain.