Les élèves du primaire de l’École François-La-Bernarde (FLB) peuvent maintenant suivre des trajets peints au sol pour se rendre en classe à pied en toute sécurité, une initiative qui pourrait s’étendre à d’autres écoles de Pointe-aux-Trembles.
Plus de 400 élèves de FLB ont découvert et arpenté les trajets du projet «Marche-ta-zone» jeudi.
Le projet est né il y a trois ans de préoccupations exprimées par des enfants lors de rencontres dans des écoles, explique un membre du Comité milieu de vie, responsable de «Marche-ta-zone».
«Les enfants disaient qu’ils sont très insécures et qu’ils aimeraient avoir des marquages au sol pour pouvoir marcher sécuritairement», explique l’agent de développement René Rivest.
Trois trajets de 1115, 800 et 500 mètres ont alors été conçus avec la collaboration d’une urbaniste de l’organisme Tandem RDP-PAT, du Service de police de la Ville de Montréal et d’élèves de l’école FLB.
«L’idée de marcher jusqu’à l’école s’est perdue avec le temps, mais on veut ramener ça. Ce projet allie sécurité, santé physique et aspect pédagogique. Un esprit sain dans un corps sain.»
– Chantal Rouleau
Éviter les obstacles
Les trajets font, par exemple, passer les enfants par des trottoirs dégagés, des intersections et des rues jugées sûres de meme que des traverses piétonnes jugées sécuritaires.
L’objectif : encourager le transport actif ainsi que les déplacements sécuritaires, afin que plus d’enfants marchent vers l’école.
À FLB, des «grands» de 6e année ont arpenté les trajets avec des élèves de maternelle pour le leur montrer et ainsi s’assurer qu’ils l’empruntent en grandissant.
«Les tracés pourront aider les parents et l’école à savoir par où passent les enfants en dehors de l’école. Nous pourrons nous dire qu’il y a une concentration d’enfants qui marchent ensemble, c’est plus rassurant», dit la directrice de FLB, Julie Larocque.
Expansion
Ravis du projet, les responsables de Marche-ta-zone et la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles entrevoient déjà de l’étendre à la grandeur du quartier.
«L’ecole est dans un milieu où il y a de la defavorisation, alors on a lancé notre projet pilote ici, mais d’ici 5 ans, toutes les écoles de Pointe-aux-Trembles auront un tracé de marchabilité», espère M. Rivest.
«Nous allons faire en sorte que ça se développe», assure la mairesse Chantal Rouleau.
Le projet «Marche-ta-zone» a été financé par Québec en forme. L’arrondissement a pour sa part financé le marquage au sol et l’affichage.