Des archéologues ont découvert les fondations de deux maisons qui dateraient du 18e siècle ainsi que des artefacts préhistoriques dans le secteur du parc de la Pointe-aux-Prairies. Une première dans l’est de la ville, selon la Société historique Rivière-des-Prairies.
Les fouilles ont été réalisées en amont de la construction par Hydro-Québec de deux nouvelles lignes entre Terrebonne et le poste du Bout-de-l’Île.
Les chercheurs y ont trouvé les fondations en pierres maçonnées d’une maison dont la construction pourrait remonter au milieu du XVIIIe siècle. Non loin de là, les vestiges d’une seconde structure qui devait servir d’atelier ou d’habitation ont aussi été découverts. Elle aurait pu être occupée en 1720 selon les chercheurs.
«Elles étaient enterrées. C’était des fermes », souligne Fernand Ouellet, bénévole à la Société historique de Rivière-des-Prairies et enseignant d’histoire à la retraite.
«Dans le temps, les agriculteurs labouraient, cultivaient la terre. Ces maisons-là, souvent, on les détruisait et on reprenait les pierres pour construire d’autres maisons.»
À l’intérieur de la première maison, les chercheurs ont trouvé des foyers le long des murs pignons, un poêle à bois et un four à pain.
Des artefacts de 5000 ans
La firme Arkeos a aussi découvert des fragments d’outils en grès qui, puisque travaillés, dateraient de la préhistoire. La Société historique avance même que,ces trouvailles dateraient d’il y a 5000 ans.
« Dans l’est de Montréal, c’est la première fois qu’on en trouve. C’est donc c’est très important. Ça démontre qu’avant la répartition autochtone, il y a eu une présence préamérindienne. Les autochtones sont venus et auraient laissé des traces, c’est symbolique », analyse Fernand Ouellet.
Les artefacts recueillis seront d’ailleurs remis à la Réserve des collections archéologiques de la Ville de Montréal, où ils seront conservés.
Le lieu étudié fait partie de la zone de chantier du projet de la Chamouchouane–Bout-de-l’Île, qui se terminera à l’automne 2018. Pour des raisons de sécurité, l’accès au site archéologique est interdit pendant que la construction est en cours.