Le défenseur Zackary Riel, qui évoluait avec les Rangers de Montréal-Est lors de la dernière saison, s’est taillé une place dans la formation des Tigres des Victoriaville de la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec (LHJMQ), la ligue la plus compétitive de la province.
Le talentueux athlète de 17 ans avait pourtant en poche une bourse de 50 000$ pour se joindre à l’équipe du collège américain Tilton, au New Hampshire, lorsqu’il a décidé de se rendre au camp d’entraînement de l’équipe victoriavilloise.
« J’avais entendu beaucoup de bons mots sur le programme sports-études ici, qu’ils étaient capables de bien mixer l’école et le hockey, et les études sont importantes pour moi », explique celui qui amorce le programme de sciences humaines au Cégep de Victoriaville.
La décision n’était pas sans conséquence, puisqu’après avoir passé plus de 48 heures dans un camp de la LHJMQ, il n’est plus possible pour un joueur de joindre un collège américain par la suite.
Riel est resté au camp pour tenter sa chance, et ne regrette pas sa décision. « Je ne pensais pas avoir autant de fun!, s’exclame-t-il. Le jeu est beaucoup plus rapide, l’esprit d’équipe est incroyable, et je suis impressionné du sérieux dans la chambre et de la part de l’organisation. »
Se frotter à plus vieux que soi
C’est un parcours atypique qui a mené le jeune homme aux portes de la LHHMQ, lui qui n’est jamais passé par les niveaux bantam et midget.
« Dès son jeune âge, on a su qu’il avait du talent, se rappelle son père, Luc Riel. Chaque année, l’organisation le montait de catégorie, à 7 ans, il jouait contre des joueurs de 8-9-10 ans. »
Après avoir joué en pee-wee élite dès sa première année à ce niveau, Zackary Riel a quitté le réseau mineur et intégré le système de hockey scolaire, d’abord avec le programme hockey de l’Académie Ulysse, avant de joindre les Bouledogues de l’École secondaire Édouard-Montpetit où il a joué trois ans, jusqu’en secondaire quatre.
« En secondaire 5, il a fait l’équipe des Rangers de Montréal-Est, raconte fièrement M. Riel, lui-même entraîneur et ancien joueur de hockey. Je crois que c’était le seul joueur de 16 ans dans toute la ligue. »
Il a ensuite été repêché par les Tigres en neuvième ronde lors du repêchage qui a suivi sa première et dernière saison avec l’équipe montréalestoise. « Il était classé en cinquième ronde, souligne son père. Mais les organisations savaient qu’il avait un engagement avec une équipe américaine, qu’il n’était donc pas assuré de se présenter au camp, ça en a fait hésiter. »
Un diamant brut
Défenseur robuste, le colosse de 6’ et 205 livres « est prêt à se sacrifier, distribue et prend des mises en échec, bloque des tirs », selon son nouvel entraîneur, Louis Robitaille. « Il n’est pas le plus flamboyant, mais très apprécié. »
L’entraîneur souligne toutefois que le rôle de sa nouvelle recrue pourrait être ingrat cette saison, puisque l’équipe a un groupe de 8 défenseurs. « Zackary est encore à l’état brut, mais il est passionné et prêt à travailler, explique-t-il. On a un plan à long terme avec lui. Ce ne sera pas toujours facile, des soirs il sera laissé de côté alors qu’il aura bien fait la veille. »
Il se dit toutefois convaincu que son protégé jouera un rôle de premier plan dans la formation d’ici quelques saisons.
Une situation qu’accepte le principal intéressé, qui admet que sa place est à gagner. « Il y a beaucoup de vétérans à la défense, affirme-t-il. Je me donne à 100%, et si je joue, je suis content. »
Le Pointelier s’intègre déjà bien au groupe de joueurs selon son entraîneur – une joie de vivre contagieuse, précise-t-il – et découvre avec plaisir sa nouvelle ville.
«J’avais un peu peur de la pension, avoue-t-il, mais je me plais beaucoup ici.»
Une carrière à suivre.