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Les initiations, c’est terminé dans la LHJMQ

Photo: Capture d'écran - Assemblée nationale

Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, affirme que les initiations au sein des équipes seront «interdites» conformément au code d’éthique des joueurs.

Cette déclaration de M. Courteau est survenue durant la commission parlementaire sur les initiations violentes dans le sport, non pas sans insistance de la part du député caquiste de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui le questionnait. En début de séance, le commissaire a d’ailleurs rappelé aux députés que ces rites de passage scabreux mis en lumière par Radio-Canada n’impliquaient pas l’une des équipes de la LHJMQ.

Culture du silence

Si aucune dénonciation liée aux initiations n’a été portée par des joueurs à l’attention de la LHJMQ, conformément au témoignage sous serment de la directrice des services aux joueurs, Natacha Llorens, celle-ci ne nie pas que cette statistique pourrait être biaisée en raison d’une culture du silence.

À ce propos, elle a toutefois souligné que les joueurs disposaient de ressources pour porter plainte. Si un processus de traitement des plaintes existe, plusieurs députés siégeant à la commission ont semblé douter sérieusement de son caractère indépendant.

«Elle est où, l’indépendance?» a tonné le député solidaire de Rosemont, Vincent Marissal, après que Mme Llorens a informé la commission que c’est elle qui recevait d’abord les appels des joueurs de la LHJMQ désirant se plaindre d’un comportement inadéquat.

Lors de son temps de parole, Vincent Marissal a également annoncé qu’il comptait mener d’autres consultations sur les initiations violentes au hockey.

Entente à l’amiable

Lorsqu’on lui a demandé si des ententes à l’amiable étaient intervenues entre la ligue et des joueurs, le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, a admis qu’un joueur des Foreurs de Val-d’Or avait bénéficié de ce genre de règlement. Le langage inapproprié de son entraîneur utilisé à son égard était en cause.

À la connaissance du représentant de la LHJMQ, aucune entente à l’amiable concernant spécifiquement les initiations de joueurs ne serait intervenue ces dernières années.

Pas de problème systémique, selon la LCH

Le député libéral Enrico Ciccone a pour sa part talonné la direction de la LHJMQ et de la Ligue canadienne de hockey (LCH) sur les raisons qui ont poussé les associations à attendre plus d’un an avant de rendre public le rapport Kennedy. Ce document commandé par la LCH révélait notamment qu’un pourcentage dangereusement élevé des personnes associées au hockey junior étaient au courant des comportements toxiques gangrénant les trois ligues canadiennes.

Outre la crise sanitaire, les deux associations ont soulevé que ce délai concordait avec la mise en œuvre complexe, au niveau régional, des recommandations modelées à partir du rapport.

Invité par M. Marissal à reconnaître que le problème de violence au hockey était systémique, le président de la LCH, Dan MacKenzie, n’a pas voulu qualifier le caractère structurel de l’enjeu, bien qu’il ait admis sa gravité.

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