Deux étudiants de Rivière-des-Prairies n’ont pas l’emploi d’été auquel ils s’attendaient.
Si tout s’était passé comme prévu, Eldad Delcy et Aurelia Arandi-Longpré auraient occupé un emploi dans l’animation auprès des jeunes de Rivière-des-Prairies pendant la période estivale. Mais COVID oblige, ils prêtent finalement main-forte au volet alimentaire de la cellule de crise de leur quartier. Et cela ne les dérange pas le moins du monde.
Eldad Delcy devait travailler au camp jour estival du Centre de la famille haïtienne et interculturel (CFHI). Finalement, ses tâches sont tout autre: emballer de la nourriture, faire des courses et des appels téléphoniques pour la distribution de denrées aux gens dans le besoin.
Étudiante en travail social au cégep Marie-Victorin, Aurelia Arandi-Longpré est dans la même situation. En parallèle de ses études, elle travaille à l’organisme 1,2,3 Go, avec lequel elle fait normalement de l’animation auprès des enfants dans les écoles et les garderies. «Avec la pandémie, on ne pouvait plus continuer, alors ils m’ont transférée ici», explique-t-elle.
Une occasion de faire une différence
Loin d’être déçus, les deux jeunes voient dans ce changement de carrière estival une occasion de faire une différence.
J’aime ça parce que j’aide les personnes, mais aussi ça fait du bien, c’est quelque chose de différent, que je n’ai jamais fait. -Eldad Delcy, animateur au CFHI
Aurelia Arandi-Longpré voit aussi dans cette nouvelle expérience un lien avec son domaine d’études. «C’est de faire de l’aide aux personnes dans le besoin. C’est dans les valeurs primordiales du travail social», dit-elle.