Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Briser l’isolement des aînés…à distance

aînés

Des services d’écoute téléphonique ont notamment été mis sur pied.

La pandémie a confiné les aînés à leur résidence et des organismes de Rivière-des-Prairies ont adapté leur programmation en conséquence. Finies, les rencontres en personne; bonjour, les tablettes et le téléphone.

Au moment où le Québec s’est mis sur «pause», à la mi-mars, le Centre de la famille haïtienne et interculturel (CFHI) avait commencé un projet de cuisine collective avec les aînés. Des participants s’étaient même déjà rencontrés une première fois pour déterminer les recettes à faire dans les semaines suivantes.

Avec le confinement, le projet a pris une autre tournure. L’organisme a obtenu du financement pour fournir des tablettes électroniques à une quinzaine de ses membres pour organiser des rencontres sur Zoom.

«On s’est dit qu’avec les tablettes, on pourrait leur parler, les voir, mais aussi faire des recettes faciles», explique le directeur général du CFHI, Jean-Baptiste Volcy. Certains ont éprouvé des difficultés à se servir de la technologie, mais ils ont été accompagnés par la coordonnatrice dans la démarche.

«On va continuer jusqu’à ce qu’on puisse se rencontrer de façon sécuritaire», souligne M. Volcy.

Lire aux enfants à distance

Le Centre d’action bénévole de Rivière-des-Prairies a, pour sa part, voulu permettre aux aînés de continuer à faire du bénévolat, malgré le confinement.

À travers le projet «Les grandes voix de RDP», des bénévoles enregistrent des extraits de livres à l’intention des enfants du quartier.

Marie-Rose Duclair, qui s’impliquait au sein de plusieurs organismes du quartier avant la pandémie, y a vu une occasion de continuer à le faire, mais de chez elle. «C’est un beau défi», dit celle qui avait déjà a fait de la lecture aux enfants, mais en personne et il y a de cela plusieurs années.

«Chaque bénévole donne sa propre couleur, sa propre intonation», explique pour sa part Imane Sahraoui, coordonnatrice du projet. «C’est aussi pour offrir un répit aux parents et donner aux enfants le goût de la lecture.»

«Oui allô!»

Les deux organismes offrent aussi un service d’écoute par téléphone. Au CFHI, ce sont deux employés, dont le directeur, qui répondent aux appels transférés sur leurs cellulaires.

«On voulait rester en contact avec nos membres, prendre de leurs nouvelles, les écouter. Certains voulaient parler pour changer les idées», souligne Jean-Baptiste Volcy.

Au Centre d’action bénévole, un service d’appels d’amitié est offert par des bénévoles. Les aînés peuvent autant devenir bénévoles que bénéficiaires du service, offert une fois par semaine.

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