Après la fin de l’aide alimentaire d’urgence mise sur pied dans la foulée de la pandémie, les organismes de Rivière-des-Prairies doivent s’ajuster pour répondre à la demande persistante.
Une coalition d’organisme a cessé d’offrir de l’aide alimentaire d’urgence au centre récréatif début septembre, question que chacun puisse reprendre ses activités habituelles.
Depuis, le comptoir alimentaire du Centre d’entraide aux familles dessert une vingtaine de familles de plus les vendredis.
«On s’arrange, on travaille ensemble pour continuer à aider les familles du quartier», explique sa directrice, Odette Café.
Au plus fort de la crise, plus de 150 familles se présentaient au comptoir alimentaire les vendredis, contre environ 80 avant la pandémie. Si la demande a quelque peu diminué avec le déconfinement, elle reste toutefois bien présente, selon elle.
Encore des besoins
Même son de cloche du côté d’Équipe RDP. Depuis avril, l’organisme distribue des denrées à l’église Sainte-Marthe. Chaque mercredi, de 50 à 80 familles sont au rendez-vous.
Nadine Felissier, agente famille, école et communauté à Équipe RDP, remarque une augmentation du nombre de familles présentes depuis la fin des activités au centre récréatif.
«Ce n’est pas tout le monde qui est retourné au travail. Lorsque les enfants sont malades, les gens doivent rester à la maison et perdent des journées de travail. Ils coupent en premier dans les fruits et légumes», explique-t-elle.
L’organisme poursuit la distribution de paniers de fruits et légumes, mais a mis fin à la distribution de repas chauds en collaboration avec des restaurants, puisque ces derniers ont rouvert leurs portes dans la foulée du déconfinement.
Réorganisation
La distributions de paniers à l’église Sainte-Marthe est en principe temporaire, mais Équipe RDP réévalue la situation chaque mois, en fonction des besoins, mais aussi des ressources disponibles.
«Il va recommencer à faire froid. Est-ce que l’église sera toujours disponible?», demande Pierreson Vaval, directeur de l’organisme.
Il craint toutefois que les comptoirs alimentaires du quartier ne puissent pas suffire seuls à la demande.
«Si on arrête, est-ce qu’il y a un comptoir alimentaire qui va pouvoir répondre à la demande?» – Pierreson Vaval, directeur d’Équipe RDP
De son côté, le Centre d’entraide aux familles est aux prises avec un problème criant d’espace. Pour l’instant, la distribution des denrées se fait à l’extérieur, toutefois l’organisme est à la recherche d’un local plus grand pour continuer à assurer la distribution des denrées le vendredi.
«C’est très difficile et si on ne trouve pas, on va devoir se réorganiser et changer de journée», laisse tomber Odette Café.