Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Un élu dit non au futur chalet du parc Armand-Bombardier

La butte du parc Armand-Bombardier.

Le parc Armand-Bombardier.

La construction d’un chalet au parc Armand-Bombardier ne fait pas l’unanimité parmi les élus de Rivière-des-Prairies.

Le conseiller indépendant Giovanni Rapanà critique l’emplacement choisi et demande la tenue d’une consultation publique sur le sujet. Il a déposé une lettre à cet effet au conseil d’arrondissement du 6 octobre.

«Si nous donnons suite à la construction d’un grand chalet au centre du parc Armand-Bombardier, nous allons détruire le plus bel espace vert au cœur même de ce parc», peut-on lire dans la missive publiée sur sa page Facebook et adressée aux autres élus de l’arrondissement.

«On ne peut pas détruire un parc du jour au lendemain parce qu’on a décidé de construire un chalet.» – Giovanni Rapanà, conseiller indépendant du district de Rivière-des-Prairies

En entrevue avec Métro, M. Rapanà a insisté sur le fait que les citoyens devaient être consultés avant que le conseil ne prenne une décision finale.

« Les espaces verts appartiennent à tout le monde, a-t-il dit Avant de modifier la qualité de vie des gens du quartier, il faut les consulter», a-t-il dit.

Une séance d’information en octobre

Les citoyens pourront prendre connaissance des détails du projet et soumettre leurs questions pendant la semaine du 19 octobre, soutient de son côté la mairesse de l’arrondissement, Caroline Bourgeois. Les élus du conseil se prononceront par la suite.

La construction d’un chalet avec une salle communautaire du parc est nécessaire, selon elle. « On a des terrains de basket-ball, de baseball et on tient des gros événements au parc et on n’est même pas capables d’accéder à une seule toilette », déplore-t-elle.

Même son de cloche du côté de Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’Ensemble Montréal pour le district de Rivière-des-Prairies.

« On ne peut pas demander à nos joueurs de basket et à nos aînés d’aller aux toilettes chez eux», fait-elle valoir.

Un emplacement qui divise

M. Rapanà comprend la nécessité d’offrir des toilettes aux usagers, mais il trouve exagéré la construction d’un « centre communautaire » de 400m2 au centre du parc.

Il croit que le chalet devrait être plutôt construit à l’emplacement de l’actuel terrain de basketball.

«On avait parlé déplacer le terrain de basketball un peu plus loin. Comme ça, on n’aurait rien sacrifié», dit-il.

Or, Caroline Bourgeois affirme que « toutes les options ont été analysées » et que le centre du parc est le seul endroit qui convient. Cela permettra notamment de préserver la butte qui sert d’amphithéâtre naturel pour les spectacles en plein air en bordure du boulevard Perras.

«S’il y’a une construction à faire, il faut bien la faire quelque part. On ne peut pas construire un chalet entre ciel et terre », renchérit Nathalie Pierre-Antoine.

Elle assure que les élus prendre décision dans le meilleur intérêt des citoyens au terme de la séance de consultation.

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