Sur l’île de Montréal, c’est l’est de la métropole qui compte le plus grand nombre de cas positifs confirmés dans les 14 derniers jours. Les autorités sanitaires promettent d’augmenter l’offre de dépistage, mais pour freiner l’augmentation des cas, ils devront entre autres trouver le moyen de mieux communiquer avec les jeunes qui demeurent hésitants relativement à la vaccination.
Confronté à une flambée des cas, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal promet de nouvelles offres de dépistage dans le quartier de Rivière-des-Prairies, l’un des plus touchés.
«Considérant l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 sur notre territoire, nous comptons ouvrir de nouveaux centres de dépistage au cours des prochains jours. Nos trois sites de vaccination sont toujours ouverts et répondent à la demande», informe Catherine Dion, conseillère en communications et relations médias du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
Sonia Longpré-Marcoux, agente de développement chez Initiative 1,2,3 Go!, ne croit pas que ce soit les services qui font défaut dans l’Est. « Le problème reste de convaincre ces personnes » d’utiliser les cliniques de dépistage et de vaccination.
Pour ça, explique-t-elle, il faut recourir aux plateformes qu’utilisent les jeunes adultes, comme Instagram et Tiktok. «Nous faisons de plus en plus de vidéos d’informations sur ces plateformes, ça passe désormais par-là», dit-elle.
Informer pour mieux convaincre
Selon les données des 14 derniers jours, les 18-29 ans sont les plus touchés, représentant 812 cas sur les 3216 comptabilisés sur l’ensemble de l’île de Montréal.
À l’échelle montréalaise, près de huit personnes de cette tranche d’âge sur 10 sont adéquatement vaccinées. Dans Rivière-des-Prairies, Saint-Léonard et Anjou, c’est environ 6 sur 10. À Montréal-Nord, c’est à peine une personne sur deux.
«Nous devons nous rendre à l’évidence, nous n’atteindrons pas les 95% de vaccination comme le souhaite le Docteur Arruda», s’est exprimé le virologue et professeur au département des sciences biologiques de l’UQÀM, Benoît Barbeau.
Il pense que le gouvernement doit désormais « maximiser de meilleures approches à travers les différents canaux de communications. »
Les variants de la COVID-19, notamment Delta, sont pourtant plus virulents chez ces jeunes, constate M. Barbeau. «Cette population peut être bien plus infectée, il faut les en informer», ajoute-t-il.
Normand Richard a été gestionnaire de projet sur le site de vaccination de l’entreprise TC Transcontinental à Rivière-des-Prairies, fermé le mois dernier. Selon lui, il faut «calmer l’anxiété de certains jeunes à l’idée de se faire vacciner et penser à une nouvelle campagne d’information pour cette tranche d’âge.»