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Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Bijouterie Larouche : « le bébé familial »

stephanie.maunay@tc.tc

La bijouterie Larouche a été créée en 1956 par Gilles Larouche et son épouse, Françoise. C’est dans un petit commerce de la rue Notre-Dame à Pointe-aux-Trembles que l’histoire a commencé. Depuis, la boutique s’est installée sur la rue Sherbrooke Est, et a vu passer deux générations de bijoutier.

Lorsque l’on entre dans la bijouterie, les propriétaires ne sont jamais très loin. Benoit Larouche, son frère Jean et sa femme Diane. Chacun navigue avec une tâche bien précise.

« Il n’y a pas de conflits, explique Jean Larouche. On s’entend bien et le partage du travail se fait naturellement, par affinité. Moi, à la création, Diane avec la clientèle et Benoît à l’administration. »

C’est Jean qui a intégré en premier la bijouterie familiale.

« J’ai commencé à aider mon père depuis tout petit vers l’âge de 6 ans dans notre commerce de la rue Notre-Dame. Dans le fond, j’ai toujours travaillé avec lui. Je me suis éloigné à un moment et puis je suis revenu. »

Un retour qui s’est fait en 1973. Sept ans plus tard, sa femme le rejoignait, et Benoit Larouche, son frère, a sauté dans l’aventure en 1985, un an avant la retraite prématurée du patriarche. Le trio a dû accorder ses violons pour continuer à faire tourner la boutique.

Comme à la maison

La famille n’est pas seulement dans les liens du sang chez les Larouche.

« C’est aussi un moyen de fidéliser la clientèle. On peut offrir un service plus personnalisé, plus proche », explique Diane Laurin, la belle-fille du fondateur. La deuxième génération de commerçant a vu passer plusieurs générations de clients. « Il y en a qui sont venus tout petit, puis ils ont grandi, se sont mariés et son venus acheter leurs bagues ici. Les gens viennent en famille, que ce soit les ados pour leur petite copine ou les enfants pour la fête des Mères », confie-t-elle.

Les fils Larouche ont tous les deux eu des enfants : quatre chez Jean et Diane, et trois chez Benoit. Mais la troisième génération ne compte pas s’engager dans la même voie.

« Ils nous ont vu trop travailler, estime Jean. Que ce soit les fins de semaine ou pendant le temps des Fêtes. On était toujours fatigué au moment de fêter le 25 décembre. »

Les Larouche ont donc pensé à mettre la clé sous la porte et tirer un trait sur un pan de leur histoire.

« Bien sûr que c’est un crève-cœur, confie Jean. Mais quand je me suis engagé, c’était un choix personnel et naturel. Je voulais faire ça. On ne peut pas l’imposer à nos enfants. »

Peu de temps avant d’annoncer la fermeture, les Larouche ont reçu un appel d’une ancienne collaboratrice. Après quelques jours de discussion, la décision était prise : Jean et Diane partiront à la fin de l’année pour une retraite méritée, pendant que Benoît et sa nouvelle associée, Odile Gaudreault, continueront à faire vivre le « bébé familial » des Larouche.

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