Des résidants de Rosemont – La Petite-Patrie auront bientôt l’occasion de partager leurs automobiles, vélos et autres moyens de transport en leur possession lors d’un tout nouveau projet pilote.
L’organisme à but non lucratif Solon, qui est à l’origine de la démarche Nos de milieux de vie et de l’idée de géothermie collective dans les ruelles, lance LocoMotion, qui aura pour objectif de partager des véhicules entre voisins.
Pendant 10 semaines, un groupe composé d’une dizaine de ménages vivant dans le même secteur pourrait ainsi emprunter les voitures rendues disponibles par les participants.
«Nous avons identifié trois zones dans l’arrondissement où nous sommes actifs [au travers de Nos milieux de vie] et où nous croyons qu’il serait possible d’entreprendre le projet. La première se trouve aux alentours du métro Beaubien, la deuxième sur la rue Masson, entre Saint-Michel et Pie IX, et la troisième près de l’école Madeleine-de-Verchères», explique Gabrielle Van Durme, coordonnatrice chez Solon.
Une séance d’information pour LocoMotion se tiendra le 15 mars prochain à 18h dans les locaux de la Société de développement environnemental de Rosemont. Les citoyens qui prendront part au projet pilote devront aussi participer à deux ateliers au début du mois d’avril.
Ce premier essai permettra de peaufiner un système de partage éventuellement plus efficace. «Nous avons accompli beaucoup de travail en amont pour, par exemple, éclaircir les questions d’assurance, mais il ne s’agit pas d’un programme encore parfait. C’est pourquoi nous avons besoin de le tester. Nous voulons nous assurer que les voisins seront bien à l’aise de partager leur automobile ou vélo», affirme Mme Van Durme.
Pour éviter de devoir imposer des frais supplémentaires aux participants par l’acquisition d’une assurance commerciale, qui est appliquée à des systèmes tels que Communauto, les voisins n’échangeront pas d’argent lors de la première mouture du programme, insiste-t-elle.
«Nous pensons utiliser des outils simples, comme Google Calendar, pour planifier les temps de partage pour l’instant. L’idée n’est pas de faire compétition aux systèmes d’autopartage déjà implantés, mais plutôt d’offrir une alternative aux voisins en terme de transports et créer une forme de solidarité dans les communautés», souligne la coordonnatrice.