Inspirée par la flore variée du Réseau vert, l’artiste Sue Vo-Ho présente une exposition de photo macro dans la vitrine de la bibliothèque Marc-Favreau.
C’est l’été dernier en courant le long du Réseau vert que Sue Vo-Ho a eu l’idée de photographier les nombreuses espèces de plantes qui prolifèrent le long de la voie ferrée.
«J’ai su que l’arrondissement laissait pousser les plantes pour favoriser la biodiversité et j’ai trouvé ça intéressant. Quelques jours plus tard, je suis revenue avec mon appareil photo», raconte la photographe rosepatrienne.
Elle s’attelle alors à la tâche de répertorier le plus d’espèces possible, créant ainsi une sorte d’herbier urbain. En plus de photographier les plantes, Mme Vo-ho, qui a déjà quelques notions de botanique, passe beaucoup de temps à faire des recherches pour identifier les différentes espèces qu’elle rencontre.
Alors qu’elle continue d’enrichir sa collection cet été, l’exposition Herbarium in urbe installée à la bibliothèque Marc-Favreau présente 9 photos en grand format visibles depuis l’extérieur.
La beauté de la flore urbaine
Sélectionnées parmi les nombreux clichés des 100 espèces répertoriées par Mme Vo-Ho, ces 9 photos montrent la végétation urbaine sous un nouveau jour. Les fleurs parfois très petites sont ainsi présentées en très grand format, permettant de voir ce qui n’est pas toujours visible à l’oeil nu.
«Ce sont des plantes qui sont souvent considérées comme des mauvaises herbes et qu’on ne prend pas toujours le temps d’observer. Je voulais vraiment attirer l’attention sur ces fleurs, ces légumineuses, ces fruits qui sont dans notre environnement», explique l’artiste.
S’estimant très chanceuse de pouvoir exposer ces photos malgré le contexte de la pandémie, Mme Vo-Ho espère attiser la curiosité des Rosepatriens. Comme beaucoup de Montréalais passeront leur été en ville, elle souhaite les pousser à découvrir la beauté de la végétation urbaine.
«Je suis contente que cette exposition ait pu se faire en été, ajoute-t-elle. Les gens peuvent venir voir les photos et ensuite retrouver les mêmes plantes sur le Réseau vert lors de leurs promenades.»