Depuis trois ans, le groupe planifie cette odyssée, qui leur coûtera en tout et pour tout, 360 000 $. L’expédition, qui au départ se voulait un trip de voyage pour Marina Lançon et son collègue Alexandre Byette, deux mordus d’aventure, s’est transformée en projet de recherche. Au total, ils sont six aventuriers, accompagnés d’une chercheuse en biologie de l’Université du Qquébec à Montréal et d’un cinéaste, à prendre part à ce périple.
Explorer l’inconnu
Ils partiront le 3 février de l’Argentine, à bord d’un voilier, pour atteindre la péninsule de l’Antarctique.
« C’est une portion qui n’a jamais été explorée. Il n’y a pas de cartes et les montagnes n’ont pas de nom. Ce qui est le plus intéressant pour nous, ce n’est pas tant la question géographique, mais plutôt de voir comment on va naviguer dans l’inconnu. Tout ce qu’on a, ce sont des images satellites de Google Earth zoomées au maximum, that’s it. Il n’existe pas de recettes toutes faites, comme pour d’autres destinations », fait valoir M. Ostiguy.
« On est un peu comme des astronautes qui partons sur la station spatiale internationale; il faut que l’on soit autonome si un pépin survient. Comme eux, on a notre Houston, mais on ne peut pas recevoir d’aide physique rapidement », ajoute-t-il.
Afin de se préparer à toute éventualité, les aventuriers ont travaillé pendant des mois à s’entraîner physiquement, mais aussi psychologiquement, pour affronter la vie de communauté, mais aussi la solitude qui l’accompagne.
« On a beau être un groupe, quand on marche un derrière l’autre, et que les bourrasques de vent soulèvent la neige, tu ne vois plus personne. Tu es seul au monde », laisse savoir Mme Côté.
Documenter
D’un point de vue scientifique, ce voyage constitue une opportunité en or pour étudier l’effet des conditions extrêmes sur le corps humain.
« Avant de partir, on a passé une batterie de tests pour voir notre force maximale, notre capacité pulmonaire, notre résistance au froid, notre densité osseuse, etc. Là-bas, on va en passer d’autres, ainsi qu’à notre retour. On va voir comment la fatigue, la sous-alimentation, l’isolement et le froid influencent nos performances », explique M. Ostiguy.
Mme Côté, qui possède une formation en cinéma, en profitera pour capter des images de l’expédition, dans le but d’en faire un documentaire, des capsules vidéo ainsi que du matériel pour alimenter d’éventuelles conférences.
Inspirer
Souhaitant inspirer les gens à poursuivre leurs rêves, aussi fous soient-ils, l’équipe a décidé d’amasser des fonds au profit de la fondation Rêves d’enfants. Les voyageurs parrainent Sophie, une jeune fille malade de 11 ans qui désire nager avec des baleines à bosse. Ils se sont fixé pour objectif d’amasser 10 000 $.
Pour suivre les aventures de l’équipe ou faire un don, on consulte le www.xpantarctik.com ou la page Facebook au www.facebook.com/XPantarctik. On visionne aussi ses capsules au www.evasion.tv.