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Rosemont–La Petite-Patrie

Prolifération de graffitis à Rosemont

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Dans les derniers mois, de nouveaux graffitis sont apparus dans le quartier, notamment aux abords des ruelles longeant les rues Beaubien et Bellechasse. Si le phénomène en soi n’est pas nouveau, la quantité d’actes de vandalisme, elle, préoccupe certains résidents.

Jasmine Marcoux, une Rosemontoise, dit avoir remarqué une vague de méfaits, depuis un an ou deux. Elle affirme avoir constaté plusieurs graffitis aux coins de ruelles et dans les parcs.

« Ça fait quand même longtemps que j’habite dans le quartier. Pendant des années, il n’y avait absolument rien et maintenant, presque tous les coins de ruelles sont touchés. On ne parle pas d’un graffiti, mais bien de cinq ou six. Même la rotonde du parc Molson est complètement barbouillée. Dès qu’on les enlève, il y en a de nouveaux qui apparaissent. C’est vraiment désolant », fait-elle valoir, indiquant que plusieurs gribouillis semblent porter la même signature.

Du côté du poste de quartier (PDQ) 44, on constate également une hausse du nombre de graffitis. Toutefois, impossible de chiffrer le nombre d’actes de vandalisme.

« Oui, en effet, il y a une recrudescence. On travaille là-dessus et on invite la population à communiquer avec le 911 pour que des policiers remplissent des rapports, de sorte qu’on ait un aperçu de ce qui se passe dans le secteur. Les gens peuvent aussi remplir un rapport en ligne sur le microsite du PDQ », a mentionné l’agent sociocommunautaire Sonia Frenette, sans toutefois fournir davantage d’information sur le nombre de plaintes reçues ou sur les secteurs les plus touchés, disant que « ça se promène et ça touche tout Rosemont ».

Enlèvement des graffitis

À l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie, les chiffres ne témoignent pas de cette hausse. On indique avoir reçu 149 plaintes cet été, entre le 22 mai et le 28 août, ayant mené à 710 interventions d’enlèvement de graffitis sur son territoire. En comparaison, en 2012, 707 sites avaient été nettoyés. Impossible toutefois de connaître le nombre de plaintes formulées au 311 pour la même période.

« Habituellement, à la fin de l’automne, on réussit à régler toutes les demandes qu’on a eues. À ce jour, on a complété environ 80 % des requêtes. C’est la compagnie l’Effaceur de Laval qui a le mandat de retirer les graffitis cette année. Il s’agit d’un contrat de 200 000 $. Éventuellement, les travaux pourraient être faits à l’interne par des cols bleus. L’avantage, c’est qu’ils pourraient le faire presque à longueur d’année », indique Serge Fortin, chargé de communication à l’arrondissement.

Les plaintes sont traitées par ordre de priorité; les graffitis à caractère haineux sont retirés rapidement. La préséance va ensuite aux artères et rues commerciales, aux parcs et bâtiments publics, aux demandes particulières à l’interne puis aux autres requêtes des citoyens, explique-t-il.

À savoir si les résidents pourront avoir accès à une machine pour effacer eux-mêmes les graffitis sur leur propriété, comme c’est le cas sur le Plateau-Mont-Royal, il semblerait que cela ne fasse pas partie des plans de l’arrondissement.

« L’option a été envisagée, mais l’arrondissement considérait qu’il s’agissait d’une manipulation quand même assez dangereuse. Ce n’est pas une option que l’on recommandait », mentionne M. Fortin.

Mieux vaut prévenir que guérir

Pour éviter la prolifération de graffitis, plusieurs stratégies peuvent être déployées en amont du problème. L’organisme de sécurité urbaine Tandem propose notamment de recouvrir les murs de vignes grimpantes ou de réaliser des murales pour décourager les graffiteurs.

« Nous, on n’a pas le mandat d’enlever les graffitis. Par contre, on propose plusieurs solutions alternatives de sensibilisation. Outre les vignes et les murales, on travaille aussi sur d’autres pistes d’action, mais il est encore trop tôt pour en parler. On peut aussi accompagner les gens, qu’il s’agisse de résidents ou de commerçants, qui souhaitent louer du matériel pour faire le travail eux-mêmes. On ne possède pas le matériel, mais on a l’expertise nécessaire », souligne Timothée Hemmer, coordonnateur chez Tandem.

Pour en savoir plus sur différents moyens de prévention des graffitis, on communique avec l’organisme Tandem au 514 270-8988.

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