La principale crainte des résidents du quartier concerne la densification de la population. Avec l’arrivée d’une nouvelle vague de Rosemontois, plusieurs redoutent la création d’un « nouveau Plateau », où bruit et augmentation de la circulation automobile menaceraient la quiétude du secteur.
Ils font valoir que le parc Jean-Duceppe peine déjà à répondre à la demande.
« Le parc Jean-Duceppe est un très bel endroit, mais à l’heure actuelle, il est déjà très sollicité. Il est très, très, très petit. Les enfants des garderies qui viennent y jouer sont déjà les uns par-dessus les autres », a déploré Mme Gagné, qui habite le secteur.
« Les quartiers avoisinants, notamment autour des rues Beaubien et des Écores, c’est beaucoup plus dense. Dans ces secteurs, les gens vont au parc à pied. Dans le cas du parc Jean-Duceppe, puisqu’il n’est pas encore refermé sur un quartier, les gens y viennent en voiture. Mais quand les alentours vont être développés, les résidents vont se l’approprier [et ce ne sera plus une destination pour les gens de l’extérieur ] », a fait valoir le directeur de la Société de développement Angus (SDA), Christian Yaccarini.
Les enjeux découlant de l’éventuelle densification du quartier, comme ont aussi été évoqués.
Logement
La hauteur des futurs bâtiments a aussi été l’objet de plusieurs questions des citoyens, qui s’inquiètent que la vue vers le mont Royal soit obstruée.
À cela, M. Yaccarini a répondu que le projet respecterait les limites en vigueur, soit 20 mètres.
Pas de surprises
Questionné sur la réponse de la population face au projet dévoilé, le directeur général de la SDA a indiqué ne pas être surpris, mais plutôt content.
« On savait que ça allait être bien accueilli. On vit nous même dans le quartier, on n’en est pas déconnecté. Je savais que l’aspect résidentiel allait soulever beaucoup de questions. Ça va être à nous maintenant de tenir compte des préoccupations quant aux axes visuels et à la circulation », a-t-il conclu.