Les tractations se finalisent entre les directions des Corporations de développement économique communautaire (CDEC) et la Ville de Montréal, en vue du 1er avril, date butoir pour la mise en place de la nouvelle structure.
Fusionnées, les CDEC de Rosemont–La Petite-Patrie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension ont déjà proposées une ébauche de leur nouveau conseil d’administration.
Selon des informations obtenues par le Journal de Rosemont–La Petite-Patrie, les trois CDEC travaillent main dans la main pour la mise en place du conseil d’administration de leur nouvel organisme sans but lucratif (OSBL).
Le consensus a d’ailleurs été trouvé sur la personne qui dirigera le prochain conseil d’administration. Un nom a été soumis à la Ville-centre, il y a une semaine et a reçu l’appui du maire de Montréal.
La personne choisie, une femme, serait issue du secteur économique privé et aurait une entreprise dans l’arrondissement.
Selon plusieurs sources, elle aurait à cœur de préserver le développement économique local et n’aurait pas de relation avec le monde politique. Une prérogative, quand on sait que les maires des trois arrondissements représentent un parti différent.
La CDEC Rosemont–Petit-Patrie n’a pas souhaité faire de commentaires, pour ne pas mettre à mal ses négociations avec la Ville-centre.
Des annonces officielles sont attendues cette semaine.
Financement espéré
La nouvelle structure proposée tenterait de limiter les pertes, malgré une enveloppe budgétaire amoindrie de 55%, à Montréal.
«Il faut préserver les institutions de premières lignes et ensuite aller chercher de nouvelles ressources», indique Serge Guérin, le directeur du Service du développement économique de la Ville de Montréal, en charge de la fusion, depuis son arrivée en novembre dernier.
M. Guérin laisse entendre que Montréal pourrait aller chercher du financement, dans le cadre des négociations avec le gouvernement québécois pour définir son «statut de Métropole».
Plusieurs sources laissent également entendre que le résultat des prochaines élections municipales en 2017 pourrait brasser les cartes à nouveau et modifier les décisions prises actuellement.
Concernant l’orientation prise par le nouveau modèle économique local, M. Guérin a assuré que «l’entrepreneuriat social serait au cœur du développement» pour Montréal.
Rappelons que pour le moment, le projet de loi n’a pas encore été débattu à l’Assemblée nationale.