Dans le cadre des célébrations du 30e anniversaire de carrière de Marco Calliari, un auteur italien a décidé de retracer son parcours dans une biographie musicale, qui vient d’être publiée.
Avec Calliari Bang! Bang!, qui porte le même nom que le dernier album du musicien, Andrea Gozzi, qui est également professeur d’Histoire du rock à l’Université de Florence, retrace l’évolution du musicien à travers les 11 disques qu’il a produits.
Les deux se sont connus lors d’un passage de M. Gozzi au Québec en 2008. Ce dernier était particulièrement fasciné par le passage de Calliari du métal vers la musique du monde. « Je ne connais pas dans l’histoire du rock, une autre personne qui a eu ce parcours. Première fois que je vois ça, sa façon de se réinventer est étonnante », s’émerveille l’auteur.
Pour faire son récit, il a pu compter sur la contribution de Calliari, qui lui a ouvert ses archives personnelles, en plus de se confier et de révéler maintes anecdotes. « Il a tout collectionné : photos, équipements. Il avait aussi minutieusement noté, au fil des années, chaque concert qu’il a fait, le nombre de personnes qui y étaient, l’argent qu’il a gagné, s’exclame M. Gozzi. Ça en devenait difficile de choisir. »
Pour Calliari, le processus peut le rendre plus vulnérable, alors qu’il s’ouvre totalement. « Je me rends quand même compte que maintenant, tout le monde aura accès à mes albums de photos que je tiens depuis des années, réalise-t-il. C’est la première chose qui me frappe. Ils auront accès à tout. »
« Les musiciens voyagent énormément et ils rencontrent beaucoup de personnes. Ils ont toujours beaucoup d’histoires à raconter. Parfois vrais, d’autres fois non, mais l’important est de les transmettre » Andrea Gozzi, professeur d’Histoire du rock à l’Université de Florence
Le livre est imprimé en édition bilingue Français et Italien. D’abord pour des raisons techniques, ce choix est toutefois devenu symbolique de la carrière de Calliari, croit ce dernier. Pour l’auteur, ceux maîtrisant les deux langues pourront s’amuser à en comparer les adaptations, alors que de nombreuses expressions ont dû trouver traduction.
Pour l’instant, une quarantaine d’exemplaires seulement ont pu traverser l’Atlantique en raison d’une confusion. « L’imprimeur, plutôt que de les envoyer à l’adresse de l’éditeur, les a envoyés dans la ville de mon nom, Calliari, en Sardaigne », révèle en riant le musicien.