Les citoyens du district Est de l’arrondissement seront appelés aux urnes le 15 mars afin d’élire une conseillère pour succéder à Patricia Lattanzio. Pour connaître leur parcours et leurs projets pour Saint-Léonard, Métro Média a rencontré Angela Gentile et Arij El Korbi, les candidates respectives pour les partis Ensemble Montréal et Projet Montréal.
Angela Gentile
Après avoir été approchée quelques fois dans le passé pour se présenter en politique, sans toutefois accepter le défi, Angela Gentile s’estime aujourd’hui prête à faire le saut, maintenant que ses filles ont atteint l’âge de l’indépendance. Femme d’affaires travaillant pour la compagnie familiale depuis l’âge de 12 ans, elle estime que c’est maintenant ou jamais pour la politique et se lance avec Ensemble Montréal.
Bien que plusieurs enjeux la touchent, dont la sécurité des piétons dans l’arrondissement, c’est d’abord pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas qu’elle veut se représenter à l’élection. « Je veux être la voce, la voix des citoyens à l’Hôtel de Ville. On doit aimer ce qu’on fait, et j’adore rencontrer les gens et écouter ce qu’ils ont à dire. Pour moi, ce n’est pas un travail. »
Arij El Korbi
Candidate pour Projet Montréal, Arij El Korbi en sera à sa deuxième tentative d’obtenir le poste de conseillère de ville du district Est, après avoir perdu contre Patricia Lattanzio lors des dernières élections générales. Devenue entre-temps commissaire scolaire à Saint-Léonard, elle s’estime maintenant plus préparée pour ce deuxième round.
C’est pour incarner une diversité qu’il manque à l’arrondissement, selon elle, qu’elle a décidé de se lancer. « Avant d’être candidate, j’étais citoyenne, et c’était quelque chose qui venait me chercher, se souvient-elle. Il n’y avait personne qui me représentait, ou qui pouvait comprendre mes besoins. Je veux apporter ce vent de changement. »
Les deux candidates étaient invitées à se positionner sur trois enjeux :
L’arrondissement doit-il travailler à diminuer le stationnement sur rue, ou au contraire le faciliter ?
Angela Gentile : Pour répondre à ça, j’aurais besoin de plus de statistiques et d’analyse. Il faut écouter les citoyens, ce sont eux qui paient les taxes ; c’est à eux de dire ce qui les intéresse. Il faut les inviter à donner leur opinion, avant de prendre une décision qui sera basée sur ce qu’ils veulent.
Arij El Korbi : Cette décision doit venir d’une demande des citoyens. S’ils veulent une vignette sur leur rue, on va être à leur écoute. On ne va pas aller à l’encontre de leurs besoins. Ce n’est pas parce que ça s’est fait d’une certaine manière dans d’autres arrondissements qu’il faut l’appliquer ici sans être à l’écoute des citoyens.
Le Corso sur Jean-Talon Est ne fait pas consensus. Que faut-il faire avec ce projet ?
AG : J’ai fait tous les magasins de la rue pour avoir l’opinion des gens. La réponse que j’ai eue est que les commerçants ne savaient pas que ce serait aussi gros. L’idée est bonne, mais c’est difficile de satisfaire tout le monde. C’est un essai, un projet-pilote, qu’il faut améliorer.
AEL : C’est une belle idée, il est très beau, mais l’arrondissement n’a pas été suffisamment à l’écoute, on l’a mis à un mauvais emplacement. Cela affecte les commerçants et cause plus de trafic. Il faudrait le mettre à un endroit où il y a plus de monde, par exemple près d’un parc.
La solution contre la pénurie de logements actuelle passerait-elle par le locatif, ou la construction de condos ?
AG : Il faut un équilibre. C’est difficile de donner une réponse maintenant. Saint-Léonard est en train de changer. Il faut voir les besoins pour satisfaire à la fois les propriétaires et les locataires. Le terrain est aussi limité. C’est quelque chose que je dois étudier davantage, et demander aux citoyens.
AEL : L’administration de Valérie Plante injecte beaucoup dans les logements abordables. On veut les rendre accessibles pour les jeunes familles, qui sont nombreuses à Saint-Léonard. C’est sûr qu’il doit aussi y avoir du développement commercial, mais le logement abordable est une priorité.
Une chose que vous changeriez dans l’arrondissement ?
AG : J’aimerais que la jeunesse retourne à Saint-Léonard. On grandit ici, puis on se marie et on va souvent ailleurs. Mais pourquoi ne pas retourner à Saint-Léonard et faire grandir les familles ici ? C’est important d’avoir la jeunesse dans l’arrondissement.
AEL : L’implication citoyenne. D’amener les gens à s’investir davantage en politique et dans la vie de communauté. On ne peut plus avoir cette passivité face à la politique. Les décisions vont être prises, avec ou sans nous. On veut inclure tout le monde.