Afin d’informer la population sur l’importance des normes sanitaires, des équipes de sensibilisation, composées chacune d’un jeune et d’un intervenant du milieu communautaire, sillonnent les parcs de l’arrondissement.
«Ça se passe bien, la plupart des citoyens sont plutôt réceptifs. Ils sont contents qu’une personne s’occupe des parcs et viennent répondre à leur question», remarque Marianne Godard.
Éducatrice spécialisée à la Maison des jeunes, elle avait déjà l’habitude de se rendre, dans le cadre de son travail, là où peuvent être les besoins, proposant en temps normal des ateliers dans les écoles ou à la bibliothèque, par exemple.
«C’est dur de garder contact avec les jeunes sans qu’ils puissent venir nous voir dans notre local. On essaie plutôt d’aller vers eux.» – Marianne Godard, éducatrice spécialisée à la Maison des jeunes
Pour faciliter les assignations, le territoire de Saint-Léonard a été découpé en six secteurs, réparti entre chaque équipe. Les intervenants sont à l’œuvre, parfois en alternance, du lundi au samedi. Quatre organismes communautaires de l’arrondissement participent au projet.
«Par exemple, Amira et moi sommes dans le secteur 1, où il y a deux parcs qui nous sont attitrés, explique Mme Godard. «On y est pour deux semaines, donc, les citoyens ont le temps de voir qui on est et de nous reconnaître. Par la suite, on change d’assignation.»
À chaque arrêt, les agentes de sensibilisation remettent une trousse sanitaire comprenant un masque, un désinfectant, et une brochure d’informations.
«Je n’ai pas eu de personnes qui n’étaient pas réceptives, même si je sais que d’autres y ont été confrontés. Ceux que j’ai vus sont vraiment gentils, et nous remercient de ce qu’on fait», constate Mme Godard.
De jeunes équipes de sensibilisation
Pour l’épauler, Mme Godard peut compter sur Amira, qui vient de terminer son secondaire et qui s’apprête à faire le saut au cégep. L’intervenante l’avait choisi pour l’accompagner, alors qu’elle avait déjà eu l’occasion de la côtoyer à la Maison des jeunes.
«C’est une belle expérience, et je rencontre plusieurs types de personnes, de toutes les catégories d’âge. Ça me fait moins peur d’aller parler à ces inconnus», révèle Amira.
Chaque jeune recruté pour le programme doit être âgé de 15 à 25 ans et être résident de Saint-Léonard. Leur travail est rémunéré grâce à un financement fourni par le gouvernement provincial.
Pour Mme Godard, c’est de voir l’évolution chez ces jeunes qui est remarquable.
«C’est ce qui est beau à voir en tant qu’intervenante. On les connaît, et je sais ce que ça leur demande pour aller parler aux gens, souligne-t-elle. On peut voir le changement, l’assurance et la confiance en eux qu’ils acquièrent.»
Les équipes continueront de parcourir les parcs et rues résidentielles de l’arrondissement jusqu’à la prochaine rentrée scolaire.