Saint-Léonard est l’un des deux derniers arrondissements de Montréal, avec Pierrefonds-Roxboro, à ne pas être conforme à la Charte de la langue française. Une situation qui devrait bientôt être corrigée, selon l’arrondissement.
«À Saint-Léonard, notre démarche a été un peu ralentie dû au fait que, contrairement à d’autres arrondissements, nous gérons à l’interne plusieurs serveurs et logiciels. C’est la conversion de ceux-ci vers le français qui a entraîné un délai» explique Julie Blais, cheffe de division des relations avec les citoyens et des communications de l’arrondissement Saint-Léonard.
Le mois dernier, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Lachine, Montréal-Nord et Saint-Laurent ont reçu un certificat de conformité de l’Office québécois de la langue française (OQLF).
«Nous avons reçu la confirmation à la mi-mars que nous avions bel et bien envoyé toutes les preuves requises pour conclure notre dossier à l’OQLF. Cependant, il était trop tard pour que notre dossier soit soumis pour recommandation à la rencontre qui a eu lieu [fin mars]» explique Mme Blais. Cette dernière ajoute que Saint-Léonard soumettra son dossier pour recommandation au mois de mai.
L’arrondissement précise que des correctifs ont déjà été apportés, dont l’ajout d’une mention en français sur des étiquettes de sécurité apposées sur des appareils. Selon l’OQLF, Saint-Léonard est rendu à la dernière étape avant validation. Si l’arrondissement suit bien toutes les recommandations, il devrait être conforme d’ici l’été.
Valoriser le français
En octobre 2019, une motion de l’Assemblée nationale demandait à la Ville de Montréal de se conformer à la Loi 101. Depuis, presque tous les arrondissements ont obtenu leur certification de respect de la Charte de la langue française. De plus, Valérie Plante a mis sur pied un plan de valorisation du Français pour promouvoir la langue dans le développement économique, les relations internationales, le rayonnement de la culture et le développement social à Montréal.
L’OQLF rappelle que la Charte de la langue française s’applique aux arrondissements comme elle s’applique à n’importe quel organisme de plus de 50 employés. L’objectif est que les employés municipaux puissent travailler en français, notamment en ayant accès à des logiciels dans la langue officielle du Québec.
L’obtention du certificat est un processus en 4 étapes. D’abord, une analyse de la situation linguistique est effectuée. S’il y a des points manquants, l’OQLF établit un programme d’amélioration en lien avec l’organisme. Une fois les changements effectués, le dossier est à nouveau analysé. Si l’organisme répond à tous les critères, son certificat lui est délivré.