L’organisme Mains Utiles a mis en place un projet de sensibilisation et de médiation interculturelle qui vise à briser l’isolement des femmes immigrantes et chef de familles monoparentales des quartiers défavorisés de Saint-Léonard.
Au total, 120 ateliers d’une durée de 6 heures par semaine répartis en trois volets ont permis aux femmes immigrées et issues de la communauté d’accueil de démystifier leurs biais culturels vécus.
« Nous avons choisi la sensibilisation interculturelle, la médiation culturelle et le bricolage interculturel au féminin. Ces trois thèmes ont été répartis en quarante ateliers chacun, et ont facilité la création d’un réseau entre les participantes. », indique Manoucheka Céleste, la directrice générale de l’organisme Mains Utiles.
Dix-hui femmes de 30 à 50 ans séparées en trois cohortes ont ainsi pu prendre part aux rencontres.
Les participantes sont des femmes de la communauté musulmane, des Marocaines, Algériennes, Québécoises, Canadiennes, Haïtiennes, et Costaricaines.
Maroucheka Céleste, directrice générale de Mains Utiles
Œuvres collectives
Mise en place durant la pandémie, cette série de rencontres a mené à la production de deux œuvres collectives exposées à la Bibliothèque de Saint-Léonard.
Cette création d’assemblage de textiles, qui prend la forme d’une courtepointe, avait pour but de raconter l’expérience respective des participantes.
« Chaque femme a réalisé une pièce de 50 cm sur 50 cm qui représente son passé, présent et futur. Nous avons assemblé celles-ci pour former deux grandes œuvres de deux mètres carrés », explique Mme Céleste.
Le projet a été coordonné par Mariza Rosales Argonza, médiatrice culturelle pour Mains Utiles et également artiste.
« C’est grâce à elle que nous avons pu réunir toutes ces femmes et créer cette composition. Nous voulions créer quelque chose dont nous serions fiers et nous y sommes parvenues. »
Les participantes ont exprimé y avoir pris du plaisir.
« Le projet a été tellement bénéfique sur tous les plans, ça nous aussi laisser développer notre savoir-faire », se réjouit Imène, une participante de la première cohorte.
« J’ai trouvé des personnes avec qui j’ai partagé mes idées et mon travail. On a parlé des sujets importants, car nous sommes en grande partie issues de l’immigration. Nous avons profité d’être ensemble et de passer des moments drôles », renchérit Amani, une Léonardoise de la deuxième cohorte.