Le Canada et les Suprêmes de Saint-Léonard ont remporté le titre mondial de patinage synchronisé lors des championnats mondiaux qui se tenaient à Hamilton, du 8 au 10 avril. Plusieurs patineuses de l’Est de Montréal étaient sur la glace pour cette première médaille d’or canadienne en 7 ans.
Après s’être classées deuxièmes lors de la première épreuve du vendredi, les championnes canadiennes, entraînées par Marilyn Langlois, Pascal Denis et Amélie Brochu, ont livré un patinage libre à couper le souffle au public du First Ontario Centre, sur la bande sonore du film The White Crow.
Une performance unique dont s’est réjouie la cocapitaine de l’équipe, Laurie Désilet.
«Nous voulions être à notre meilleur, et nous sommes vraiment fières car nous ne pouvions pas faire mieux que cela.»
Au terme de la fin de semaine, l’équipe formée de 16 athlètes a totalisé 236 points, le score le plus élevé jamais enregistré aux championnats du monde depuis la mise en place du système de notation actuel en 2005.
Les Suprêmes se sont également classées premières dans tous les domaines de pointage, dont les habiletés de patinage, les composantes de transition et la performance.
Contre toute attente
L’entraîneuse en chef Marylin Langlois s’est réjouie de cette victoire inattendue, tout en rappelant les difficultés qu’a dû surmonter l’équipe.
«À une semaine du début de la compétition, on était encore incertaines de pouvoir participer en raison de plusieurs cas de COVID-19. Durant les deux dernières années, c’était aussi très difficile de maintenir un programme d’entraînement en raison des restrictions sanitaires», a partagé la Pointelière.
Notre objectif était simplement de réaliser deux bonnes performances et d’avoir du plaisir. On aurait été heureuse si on avait juste été sur le podium. Une première place, c’est juste incroyable.
Marilyn Langlois, entraîneuse en chef des Suprêmes de Saint-Léonard.
Sans pression
Pour les patineuses de Pointe-aux-Trembles Andréanne Paradis et Marie-Ève Comtois, le mot d’ordre de cette fin de semaine de compétition était plaisir.
«On a vraiment apprécié de retourner sur la glace avec nos coéquipières. On aurait pu se mettre la pression sur les épaules, mais on a entamé notre semaine avec l’idée qu’on voulait avoir du plaisir», partage Andréanne Paradis.
Même son de cloche du côté des patineuses de Saint-Léonard Olivia Di Giandomenico et Julia Bernardo, qui affirment que le plus important était d’être satisfaites de leur performance, au-delà du résultat.
«C’est seulement la deuxième fois en deux ans que l’on participait à une compétition officielle, et la première fois depuis quatre ans que nous étions qualifiées pour les mondiaux. On y allait pour se faire plaisir avant tout», partage Olivia Di Giandomenico.
Pour la cocapitaine Marie-Ève Comtois, performer devant un public canadien a permis aux Suprêmes de se transcender.
«Après la deuxième partie du programme, on a pu vraiment profiter du moment, ce qui nous a permis de redonner au public toute l’énergie qu’il nous transmettait. C’était vraiment spécial»
La Pointelière partage qu’elle a été l’une des premières à apprendre que les Suprêmes étaient sacrées championnes puisque seules les deux capitaines ont entendu les résultats, le reste de l’équipe s’étant déjà retirée en chambre après la performance.
«On s’est pris dans nos bras, on s’est mis à courir vers la chambre. […] On a bien vu qu’elles ne le savaient pas; on s’est juste mis à crier comme des malades», relate-t-elle.
C’est un moment qu’on vit juste une fois, et c’était un très beau moment.
Andréanne Paradis, patineuse des Suprêmes de Saint-Léonard et entraîneure au CPA de Pointe-aux-Tremble.
De retour à Montréal, la cocapitaine a déjà pu montrer sa médaille aux élèves du Club de patinage artistique de Pointe-aux-Tremble à qui elle enseigne, soutenant que sa victoire peut leur servir d’exemple de détermination.
Les Suprêmes entameront désormais un nouveau cycle de recrutement et reprendront l’entraînement dès le mois prochain pour la saison à venir.
«Ce titre mondial nous a donné envie d’en remporter davantage. Ce n’est que le début», conclut Marilyn Langlois.