Les yeux de Cara Carmina brillent lorsqu’elle parle de dessin, une passion qui l’habite depuis qu’elle est toute petite. Ces yeux étoilés, on les retrouve aussi chez les personnages qui animent ses livres jeunesse et qui habillent les différents objets qu’elle vend en ligne. Illustratrice professionnelle depuis 10 ans, cette résidente du Sud-Ouest se trouve derrière de nombreux projets.
Originaire du Mexique, Cara Carmina –son nom d’artiste– habite Saint-Henri depuis trois ans. Un quartier dont elle est littéralement tombée amoureuse. «On se sent comme à l’époque, avec les vieux bâtiments, l’architecture diversifiée et une belle vie de quartier», dit-elle.
C’est dans son appartement de la rue Saint-Ambroise qu’elle met sur papier ses illustrations vaguement inspirées de ce qui l’entoure, que ce soit les commerces de la rue Notre-Dame ou les artistes aux cheveux colorés qui travaillent tout près de chez elle. «J’aime beaucoup illustrer des situations simples, qui se passent dans la vie de tous les jours», raconte l’artiste de 38 ans.
Elle trace tout d’abord un croquis à la mine, avant de l’étoffer avec un feutre et le colorier avec le logiciel de retouche Photoshop.
Livres jeunesses
L’illustratrice se distingue par ses personnages colorés tracés au feutre noir avec des yeux en forme d’étoile. On les retrouve d’ailleurs dans son quatrième ouvrage jeunesse, produit par les Éditions des Songes. Publié récemment, Les aventures de Sarah et du Petite Prince Magique au Taj Mahal raconte l’histoire d’une fillette visitant le palais indien à bord d’un tapis volant.
«C’est un livre qui peut être personnalisé, où on peut modifier les personnages et la langue selon l’intérêt de l’enfant», explique-t-elle. La jeune fille est donc représentée en cinq versions différentes et le contenu est disponible en anglais, en français et en espagnol.
Heureuse de sa première expérience avec ses livres nouveaux genres, Cara Carmina a déjà entamé l’illustration d’une suite. «Cette fois, le tapis volant visitera le château de Versailles», précise-t-elle.
Parallèlement, l’illustratrice prépare les images d’un cinquième livre, qui paraîtra en novembre, écrit par l’animatrice Marie-Josée Gauvin. Intitulé La princesse endormie, il racontera un segment de la vie de l’auteure.
Objets personnalisés
Bien que l’illustration de livres jeunesses réussit à l’artiste, ce volet de sa profession ne lui suffit pas. «Être artiste n’est pas rentable à la base. Si je veux être en mesure de payer mon loyer, je dois vendre d’autres produits», explique celle qui se décrit comme une entrepreneure.
Par le biais de sa boutique en ligne Etsy, elle offre différentes versions de ses illustrations, que ce soit sur des leggings, des t-shirts, des coussins ou des poupées. Ces cartes de souhaits personnalisées sont quant à elles vendues dans plus de 200 boutiques au Canada.
La résidente du Sud-Ouest compte continuer de multiplier les projets artistiques. Dans le futur, elle aimerait pouvoir admirer ses illustrations sur la façade d’un immeuble ou les voir s’animer dans des courts métrages.