Sud-Ouest

Élizabeth Vargas une inspiration pour la communauté

Élizabeth Vargas a travaillé fort pour améliorer les conditions de la communauté.

Élizabeh Vargas s’est aussi impliquée pour améliorer les conditions de vie des résidentes de son quartier. 

Reconnue pour sa joie de vivre et son engagement, Élizabeth Vargas, une figure marquante de la communauté noire du Sud-Ouest, a créé des projets novateurs pour améliorer la qualité de vie de ses concitoyens. Sa détermination sera reconnue par l’arrondissement dans le cadre de la Journée internationale des femmes.

En 1989, elle fonde avec d’autres parents l’Association des jeunes de la Petite-Bourgogne (Youth in Motion). En se joignant à l’organisme après l’école, les adolescents de 12 à 17 ans développent des aptitudes et attitudes positives grâce à différents programmes mis sur pied par le centre, dont le dessin et le leadership.

À cette époque, le quartier de la Petite-Bourgogne est secoué par des crimes liés au trafic de drogue. «Mme Vargas a été parmi les premières personnes à instaurer une table de concertation pour tenter de trouver des solutions à ces problèmes», raconte son amie Martine Thériault, organisatrice communautaire au CLSC de Saint-Henri.

Mme Vargas s’implique alors avec le révérend anglophone Francis Xavier ainsi que des francophones. Elle collabore avec la police, les services sociaux, en plus d’avoir le soutien du conseiller municipal Marcel Sévigny.

Durant ses 15 ans d’engagement, Mme Vargas, face à une situation donnée, écoute et analyse les faits. «Je ne suis pas là pour juger. Si la solution était impossible à trouver, je demandais à quelqu’un de m’aider», dit la dame de 78 ans surnommée Grand-maman Courage.

«Je n’ai pensé qu’à une chose, soit faire de mon mieux chaque jour.»— Élizabeth Vargas

En 2003, le taux de criminalité impliquant de jeunes Noirs est encore élevé. Mme Vargas fait preuve d’initiative en créant le Projet de médiation urbaine (BUMP). L’organisme contribue à dissuader le recrutement par des gangs de rue.

«J’ai toujours pensé que, si des gens font des erreurs, ils ont droit à une seconde chance», soutient Mme Vargas.

Résilience

Née à Trinidad et Tobago, dans les Caraïbes, l’infirmière de formation a sept frères et une sœur aînée. Elle arrive au Québec au début des années 1960. Mariée et séparée à deux reprises, Élizabeth Vargas habite l’arrondissement Le Sud-Ouest avec ses cinq enfants.

Alors qu’elle s’implique activement dans la communauté, elle perd sa fille Suzette d’une surdose de médicaments, laissant derrière elle ses quatre enfants, dont la petite dernière, Samantha, âgée de seulement neuf mois.

Mme Vargas fait preuve de courage et de résilience, comme en témoigne une proche collaboratrice à la Coalition de la Petite Bourgogne, Linda Girard. «Élizabeth était toujours souriante en ayant à cœur les conditions de vie des gens du quartier», précise-t-elle.

Rassembleuse selon certains, un modèle pour les résidents et la communauté noire du quartier selon d’autres, Mme Vargas est invitée à signer le Livre d’or de l’arrondissement du Sud-Ouest en reconnaissance de son implication.  La cérémonie aura lieu le 9 mars, en marge de la Journée internationale des femmes.

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