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«Un jour, l'Histoire va se souvenir que M. Charest a été un grand premier ministre»

Au lendemain de l’élection du 4 septembre et de sa défaite dans la circonscription de Sherbrooke, Jean Charest, qui dirigeait le Parti libéral du Québec depuis 1998, a annoncé son retrait de la vie politique. «Je pense qu’on a eu un très grand premier ministre mal aimé», a commenté la députée libérale de Saint-Henri–Sainte-Anne, Marguerite Blais. «Un jour, l’Histoire va se souvenir que M. Charest a été un grand premier ministre.»

«J’ai été appelée souvent à faire de la politique», a confié Marguerite Blais. Les différents partis la courtisaient depuis le milieu des années 1980, souligne-t-elle. C’est finalement avec le PLQ mené par Jean Charest qu’elle a accepté de faire le saut lors de l’élection de 2007.

Formant le gouvernement cette même année, le PLQ a mis sur pied un ministère pour les aînés. «Il m’a tout de suite nommé ministre», a rappelé Mme Blais. «Je n’aurais jamais été ministre responsable des Aînés n’eut été de Jean Charest. Il m’a donné son entière confiance.»

«Les gens, je pense, le connaissent mal», a indiqué la députée. Cet homme qui «aime profondément la politique» est associé à l’économie, au Plan Nord, mais il doit aussi l’être aux aînés, de l’avis de la libérale. «Il a été à l’écoute des besoins des aînés», a-t-elle insisté, en témoigne la création d’un ministère qui a pris de l’importance au fil des ans, passant de 3 à 35 fonctionnaires. «C’est un ministère que l’on ne pourra pas détricoter», a-t-elle prédit. «Trop de chemin a été parcouru pour qu’il y ait plus de services pour les aînés.»

De Jean Charest, elle gardera notamment le souvenir d’un chef accessible, près de ses troupes, à l’écoute de ses députés. «Quand ça n’allait pas, c’est la personne qu’on appelait», a-t-elle confié. «Il était très, très près de ses députés, de ses ministres», a-t-elle dit. «Pour lui, chaque député est quelqu’un d’important.»

Elle a aussi évoqué un homme ayant un grand sens de l’humour. «Dans les situations les pires, il nous faisait rire», a-t-elle mentionné.

Pour Marguerite Blais, Jean Charest «laisse un parti en ordre» – un parti qui n’a pas connu la déconfiture lors du scrutin que bien des observateurs lui prédisaient.

Quant à la succession du chef démissionnaire, Marguerite Blais se garde d’afficher une préférence. «Il y aura une course à la direction, probablement», a-t-elle dit. «Peut-être que des gens veulent se présenter.» La députée a expliqué qu’elle n’entend pas être du nombre. «Ce n’est pas mon ambition personnelle.»

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