Pas de moratoire pour Postes Canada. La société d’État a fait savoir, mercredi, qu’elle continuait d’aller de l’avant avec la fin de la livraison du courrier à domicile. Elle poursuivra l’installation de boîtes communautaires. Cette décision ne surprend pas le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest et chef de Coalition Montréal, Benoit Dorais.
«Je ne m’attendais pas à autre chose», a-t-il commenté lorsque contacté par TC Media. «Postes Canada n’a rien de nouveau à nous offrir.» La Ville de Montréal et d’autres municipalités avaient réclamé un moratoire.
Recours juridique
Afin d’empêcher Postes Canada de mettre fin à la livraison du courrier, la Ville poursuit ses démarches pour joindre le recours juridique intenté en Cour fédérale par plusieurs parties dont le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
Le 4 mars, au terme de discussions à huis clos, les membres du comité exécutif de la Ville ont mandaté le contentieux pour se joindre au recours, a fait savoir Andrée-Anne Toussaint, attachée de presse du comité exécutif.
La participation à cette démarche fait partie des recommandations formulées par la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise, qui a tenu une consultation publique sur la fin de la livraison du courrier et le remplacement du service par des boîtes communautaires.
Président de la commission, M. Dorais est confiant que le recours donne des fruits. «Si la Ville pensait que ce recours est futile, elle n’irait pas de l’avant», a-t-il indiqué.
La société d’État, comme elle le fait depuis le début, brandit l’argument économique pour justifier sa démarche. Elle pointe notamment du doigt les pertes financières liées à une baisse constante du volume de lettres. Pour Benoit Dorais, «la démonstration n’est pas faite par Postes Canada qu’elle est en difficultés financières aussi importantes».