Pour le redéveloppement de l’Îlot Voyageur, ce quadrilatère en partie abandonné du centre-ville qui accueillait autrefois l’ancienne gare d’autobus de Montréal, le Groupe Aquilini vise haut.
Si haut que ses projets immobiliers dépassent la hauteur permise par le règlement d’urbanisme de la métropole. Le groupe, qui est détenu en grande partie par le propriétaire des Canucks de Vancouver, a demandé à la Ville de Montréal l’autorisation de pouvoir ériger au-delà des 16 mètres permis, rapporte le Journal de Montréal.
La requête a été formulée par un consultant en urbanisme spécialement mandaté par Aquilini pour obtenir cette dérogation et débloquer le dossier. Car ce sont notamment les nouvelles règles de la Ville de Montréal en matière de logement social qui refroidiraient le promoteur.
Construire plus haut, en rajoutant trois étages supplémentaires pour atteindre 25 mètres, permettrait au groupe d’accroître la rentabilité de son projet.
Le consultant en urbanisme Brian Fahey, mandaté en mai dernier, a jusqu’à la fin du mois d’octobre pour accomplir sa mission qui consiste à assister le Groupe Aquilini «dans la mise en œuvre de la phase 2 du projet Îlot Voyageur».
Celle-ci vise à «compléter les structures existantes sur les rues Ontario et St-Hubert en y érigeant un immeuble résidentiel locatif», indique le mandat consulté par le Journal de Montréal.
Les détails du projet envisagé demeurent pour l’heure inconnus. Interrogé par le Journal de Montréal, le coordonnateur de la Table de concertation locale du Faubourg Saint-Laurent, Marc-André Fortin, estime que l’intervention de Brian Faghey pourrait permettre à la Ville et au promoteur de trouver un terrain d’entente, alors que le besoin de logements est criant dans la métropole.
Rappelons que l’Îlot Voyageur a été le théâtre de plusieurs rebondissements au fil des années, dont un fiasco financier découlant d’un projet de résidences universitaires pour les étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui a coûté près de 300 millions à Québec.