Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension

Inquiétudes autour de la fin des travaux de l’école Saint-Gérard

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) émet des doutes sur la possibilité d’avoir à temps les clefs de la futur école Saint-Gérard, dans Villeray.

Selon des documents obtenus par la loi d’accès à l’information, il existe un «risque élevé de ne pas rencontrer la date d’échéance contractuelle», établie au 21 juillet prochain.

Le rapport d’avancement du chantier du 31 mars dernier indiquait des «problèmes majeurs», c’est-à-dire un retard supérieur de 10 jours sur l’échéancier planifié et estime la remise des travaux sans réserve au 18 aout. Or, pour que la CSDM puisse aménager les lieux pour la rentrée de septembre, les clefs auraient dû être remises au plus tard le 21 juillet.

Pour le commissaire scolaire de Villeray–François-Perrault–Parc-Extension Kenneth George, il est toujours question d’une rentrée à l’automne. «Dans un monde idéal, nous ferions le changement d’école lors de la semaine d’Action de grâce, car ça nous donnerait trois jours. Ce qui est sûr, c’est que personne ne perdra des jours de cours.»

Il indique aussi qu’à partir de 21 juillet, l’entrepreneur allait subir des pénalités, puisqu’il aura dépassé la date limite du contrat. «Je ne sais pas si nous allons moins le payer ou lui donner des amendes, mais il y aura bien des répercussions.»

Depuis 2012, les élèves de l’école Saint-Gérard passent leur scolarité à l’école secondaire Georges-Vanier, au coin de Jarry et Christophe-Colomb, à 15 minutes à pied du futur établissement.

L’école Saint-Gérard avait fermé ses portes pour cause d’importantes moisissures et a été démoli en novembre 2014. Les travaux de reconstruction ont débuté le 20 avril 2016.

Problèmes de communication

Les raisons de l’inquiétude sont multiples.

Des travaux d’importances ont accusé de sérieux retards, pour un chantier de 290 jours. On compte ainsi des retards de 55 jours pour l’isolation et la fenestration, 30 jours pour l’étanchéisation des murs extérieurs, 28 jours pour les travaux de sablage au jet ou encore 27 jours pour le dallage du sous-sol.

La CSDM et le cordonnateur FSA Architecture met en cause, dans les documents, l’absence de suivi de la part de l’entreprise Construction Raynald Tisseur. «Depuis le début du chantier, l’entrepreneur n’a jamais présenté de plan de travail hebdomadaire, ni d’échéancier qui montre les retards par rapport aux dates initiales» (sic), a indiqué dans un courriel du 25 janvier l’architecte Benoit Lamoureux au chargé de projets de la CSDM, Stéphane Boileau.

Le 31 janvier, il avise l’entrepreneur de ces manquements. Mais dans un rapport d’échéance daté du 15 mars, la constatation est la même.

«Il sera important pour la suite du projet que l’entrepreneur fasse un suivi de l’avancement des travaux à chaque semaine pour assurer le respect de l’échéancier et identifier les activités en retard (début et fin) afin de prendre les mesures nécessaires pour rattraper les retards», indique le rapport émis par Benoit Lamoureux.

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