Si les décès liés à la COVID-19 continuent de diminuer dans l’ensemble du monde, le virus continue de circuler puisque le nombre de nouveaux cas reste stable par rapport à la semaine dernière, indique le dernier bilan hebdomadaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
En effet, le nombre mondial de nouveaux cas au cours de la semaine dernière (21-27 juin 2021) était de plus de 2,6 millions, un nombre similaire à celui de la semaine précédente.
Or, à l’échelle mondiale, l’incidence du COVID-19 reste très élevée avec une moyenne de plus de 370 000 cas signalés chaque jour au cours de la semaine dernière d’après l’OMS.
Le virologue et immunologue Denis Archambault explique que tant que des nouveaux cas sont signalés, le virus circule et a donc l’opportunité d’évoluer.
«Le virus varie tranquillement, mais il varie pareil. Et plus il va se transmettre, plus il va y avoir de variation [du virus]. Peut-être même qu’un moment donné, on va avoir un vaccin qui ne sera pas couvert par les vaccins actuels», émet-il.
Pour ce qui est du variant indien Delta, il est couvert par les vaccins actuels, mais «un peu moins» que la souche originale, souligne M. Archambault. «C’est sûr qu’il commence à être la souche prédominante depuis un bon bout de temps, ajoute-t-il. Il va continuer à varier.»
Les pays les plus touchés dans le monde
Les pays les plus touchés sont le Brésil (521 298 nouveaux cas; augmentation de 3%), l’Inde (351 218 nouveaux cas; augmentation de 12%), la Colombie (204 132 nouveaux cas; augmentation de 5%), la Fédération de Russie (134 465 nouveaux cas; augmentation de 24%) et l’Argentine (131 824 nouveaux cas; diminution de 11%).
Ce sont d’ailleurs des endroits où la vaccination est moins avancée. Tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas un certain pourcentage de la population vaccinée (entre 75% et 85%), les variants de coronavirus continueront de se propager, indique Denis Archambault.
«Avant qu’on atteigne ça, les virus actuels vont avoir le temps de possiblement varier et c’est comme un cercle vicieux», prévient le virologue.
Cette semaine, la région Afrique a enregistré une forte augmentation de l’incidence (33 %) et de la mortalité (42 %) par rapport à la semaine précédente.
Baisse des décès
Il reste que le nombre de décès hebdomadaires a continué de baisser, avec plus de 57 000 décès signalés la semaine dernière, soit une baisse de 10 % par rapport à la semaine précédente. Il s’agit d’ailleurs du taux de mortalité hebdomadaire le plus bas depuis ceux enregistrés début novembre 2020.
Toutes les Régions, à l’exception de la Région africaine, ont signalé une baisse du nombre de décès dû à la COVID-19 au cours de la semaine dernière selon l’OMS.
Cela s’explique par le fait que la population qui est à risque de décès, comme les personnes plus âgées, sont vaccinées, indique Denis Archambault.