Après avoir reçu hier une photo de pénis accompagnée de propos obscènes à son égard, l’animatrice Mélanie Maynard a porté plainte à la police contre l’agresseur, qu’elle avait identifié dans une publication sur ses réseaux sociaux dénonçant la violence de ses propos.
« Juste vous partager mon courrier du matin. Juste pour se rappeler que c’est super violent de recevoir ce genre de message sur sa boîte privée », a-t-elle écrit hier sur Facebook et Instagram. « Habituellement, je ne les republiais que sur mes storys mais pour en recevoir encore et encore, visiblement le message ne passe pas assez fort. Si vous avez la “chance” d’avoir cet individu dans votre entourage, rappelez-lui qu’on est en 2023 et que personne, absolument personne n’a besoin de recevoir d’image de son répugnant tubercule. Jamais. »
Ce sont « des propos aussi violents que la photo elle-même », a-t-elle affirmé aujourd’hui sur les ondes de WKND 99,5, où elle a relaté sa journée d’hier.
L’animatrice a expliqué avoir reçu des avertissements de Meta, société mère de Facebook et d’Instagram, disant que ses publications violaient les politiques des plateformes en raison du « langage ordurier » du message qu’elle a relayé. La plateforme a par la suite supprimé la publication dénonciatrice des comptes de Mélanie Maynard.
La coanimatrice des Enfants de la télé a répliqué par l’entremise d’une publication sur ses réseaux sociaux ce midi. « Heureuse de savoir que le grand Méta sait intervenir au bon moment! », a-t-elle écrit avec sarcasme.
Propos dégradants et peur
« J’ai sous-estimé le genre de journée dans laquelle ça allait me plonger », a-t-elle poursuivi au micro, avant de lire certains messages qu’elle a reçus dans la foulée de sa publication. Notamment celui d’un adolescent lui disant : « Eille, relaxe la vieille, c’est courant, on en a tous! », sans compter ceux d’hommes déclarant qu’elle avait dû aimer recevoir une telle photo d’organe génital et celui d’une femme l’accusant d’avoir possiblement détruit la vie du destinateur.
Heureusement, elle a surtout pu compter sur le soutien de ses abonné.e.s, a-t-elle écrit. Elle a d’ailleurs reçu des témoignages de femmes qui « ont aussi eu affaire à cet homme, qui n’est pas un faux compte », a-t-elle laissé savoir en ondes. « Il y a quelque chose de moins banal qu’on le pense. […] Le nombre de témoignages que j’ai reçus [de gens qui disent] : “J’en reçois tous les jours”… »
« Et tu as peur. Peur qu’il te retrouve », dit-elle au sujet de son agresseur. « Peur qu’il récidive. Le fardeau repose toujours sur nous. »
Mélanie Maynard affirme qu’elle rendra publics tous les messages du genre qu’elle recevra à l’avenir. « Je ne comprendrai jamais où sont les gens qui ressentent le besoin de répandre autant de haine et de laid sur les réseaux sociaux », conclut-elle.