L’été, c’est fait pour jouer, dit la chanson. Pas pour dormir, semblent répondre de nombreux jeunes enfants qui, du jour au lendemain, ont décidé de faire la grève de la sieste. Doit-on les forcer à dormir dans leur lit (et ainsi se priver de sortie)? Voici quelques conseils pour que les vacances en famille soient de tout repos (ou presque!).
C’est connu. Les jeunes enfants ont besoin de plus de sommeil que les adultes parce qu’ils grandissent et se développent rapidement. Pour bien répondre à leurs besoins, les tout-petits doivent donc dormir pendant la journée.
À la garderie, les siestes font partie de la routine. Mais, en plein été, le cycle du sommeil est facilement perturbé. Les heures d’ensoleillement étant plus grandes, certains enfants rechignent à se coucher tôt, alors que d’autres se lèvent aux aurores. Pourtant, ils ont besoin d’autant d’heures de sommeil que durant l’hiver. Sans compter que, comme on le sait, ce n’est pas parce qu’un enfant se couche tard qu’il se lèvera plus tard!
Les bénéfices de la sieste
Votre «Terrible Two» refuse de faire la sieste? C’est normal. Vers l’âge de deux ans, l’enfant cherche à s’affirmer et à développer son autonomie. Son cycle de sommeil change aussi souvent que son humeur. Or, la sieste est bénéfique pour lui. Plusieurs études démontrent qu’elle lui permet même de mieux assimiler et de retenir les nouveaux apprentissages et connaissances. Enfin, les siestes sont bénéfiques pour sa santé en général, car elles permettent de diminuer les infections en sécrétant l’hormone de croissance et en augmentant entre autres l’activité du système immunitaire, rappelle le site de référence Naître et grandir.
Attention à la fatigue accumulée! Plusieurs journées sans sieste vont rendre votre enfant irritable. La crise de bacon pourrait même devenir infernale à l’heure du souper ou être répétitive, gâchant les vacances de toute la famille (fait vécu ici).
Faire la sieste… en famille
Tous au lit! C’est ce que s’est dit Manon, qui se qualifie de «mère de famille ultra fatiguée». Sa solution: faire une sieste en famille. «Les fins de semaine ou en vacances, on a tous besoin de se reposer. Je ne dors pas vraiment, mais je m’allonge dans le hamac et je ferme les yeux.»
Cette période de repos permet à toute la maisonnée de revenir au calme et même les plus grands y prennent goût. «Mon ado profite de cette heure pour lire calmement dans sa chambre, sans être dérangée par les plus jeunes.»
Avec les plus jeunes, Sophie Reis, maman voyageuse et fondatrice de la plateforme BB Jetlag, suggère de profiter des vacances pour se laisser aller au cododo. «Le sommeil en solitaire est une vision bien occidentale. On profite donc de ces moments privilégiés en voyage pour se rapprocher et dormir toute la famille bien collée, sans aucune culpabilité! En plus, on voyage léger sans traîner de lit d’appoint… et on sauve des sous!»
Dodo en plein air
Dormir dehors. Voilà une autre idée que les parents scandinaves appliquent à l’année, même en hiver. Dormir au grand air (à l’abri des moustiques et des intempéries, il va sans dire) a de nombreux bienfaits pour les enfants. L’air frais serait bénéfique pour le système immunitaire et les bruits ambiants auraient un effet calmant.
Lors de ses nombreux déplacements, Sophie Reis a d’ailleurs testé les matelas gonflables, les lits de voyage (parcs) et les tentes UV. Ces dernières, fort populaires et pratiques, permettent de protéger du soleil les tout-petits à la plage et servent de lit d’appoint la nuit à l’hôtel.
«Être bien équipé permet de se simplifier la vie», résume-t-elle.
Surtout, que ce soit à la plage, dans un parc ou au chalet, la sieste en plein air permet à la famille de profiter des activités extérieures. Ainsi, le parent peut surveiller les plus grands qui se baignent pendant que bébé dort à poings fermés ou même faire une randonnée à vélo, pourvu qu’on soit équipé d’une remorque.
La boîte à outils
- Le guide des parents voyageurs, de Sophie Reis (BB Jetlag) consacre une section complète au dodo en voyage. Pas besoin de prendre l’avion pour suivre ses trucs: ils s’appliquent aussi en camping ou chez les grands-parents.
- Avez-vous apporté la doudou, la suce ou la peluche? Ces précieux objets rassurent les enfants à l’heure du dodo. En cas de doute, on achète un deuxième exemplaire identique qu’on laisse dans le sac à couches ou de voyage.
- On sort à la bonne heure! Les familles préfèrent faire les activités et sorties en avant-midi, lorsque les jeunes enfants sont en pleine forme. L’après-midi sera ainsi propice au repos.
- On choisit nos «combats»! Fiston ne veut pas faire de sieste? Tant pis! Il en fera une demain.
Ça va bien aller? Elle est bonne! La série «Parents à boutte» vise à déculpabiliser les familles à bout de souffle après deux ans de pandémie. Au programme : conseils, mises au point, et boîtes à outils sur une tonne de thématiques. À suivre dans la section Inspiration.