Mobilité

Mitsubishi i-Miev : pas encore…

Monter à bord de la Mitsubishi i-Miev, c’est un peu régresser dans le passé électrique. En autant qu’il en existe un, passé électrique…

Certes, la petite quatre places de Mitsubishi n’est pas aussi archaïque que feue la ZENN (l’électrique qui était assemblée à Saint-Jérôme il n’y a pas si longtemps). Reste que la i-Miev n’a pas la finition ni le panache des autres électriques essayées récemment.

La i-Miev de Mitsubishi – «i» pour innovateur… – a été mise en vente au Japon l’an dernier, mais ne devrait l’être sur notre continent qu’à la fin 2011.

Elle fera alors face à de la sérieuse concurrence, notamment celle de la Nissan Leaf et de la nouvelle Chevrolet Volt. Cette dernière «hybride à l’envers» de GM a l’avantage, lors de la panne électrique, de pouvoir recourir à un moteur à essence faisant office de génératrice. Pour l’heure, la Mitsubishi i-Miev est testée par Hydro-Québec dans les rues de Boucherville.

La période hivernale qui s’amène permettra de recueillir des données quant à la conduite dans le froid et la neige, de même que pour l’autonomie électrique et la charge de la batterie lorsque les équipements sont hautement sollicités.

Nous avons conduit les modèles japonais – lire «conduite à droite» – de la i-Miev et le constat qui s’en dégage est des plus ordinaires. A-t-on voulu privilégier l’autonomie versus les performances? Toujours est-il que les démarrages sont lents et le 100km/h, long à atteindre.

Pourtant, qui dit moteur électrique, dit puissance relayée sans intermédiaire. L’on devrait donc bénéficier d’accélérations linéaires et énergiques, comme pour la Smart électrique ou la Nissan Leaf. Malheureusement, ce n’est pas le cas avec la i-Miev.

Aussi, avec sa silhouette peu large mais haute sur pattes, la petite électrique de Mitsubishi risque de souffrir des vents latéraux lorsque lancée sur nos autoroutes.

Le hic
Bien sûr, il y a cette autonomie électrique limitée à 120 kilomètres. Mais il y a aussi ces plastiques et ce revêtement intérieur qui, dans l’habitacle, sont de facture très moyenne. Qui plus est, le tableau de bord est des plus simplistes et les informations de consommation électrique, étriquées.

Bref, la i-Miev fait très «années 90» et si elle souhaite remporter du succès, elle aura avantage à se mettre à niveau.

On aime
Euh… le « zéro pollution », tout du moins.

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