L’Alliance canadienne pour l’électrification des autobus scolaires (ACEAS) voit le jour. Cette initiative de l’organisme Équiterre vise à accélérer l’adoption d’autobus scolaires électriques dans les provinces canadiennes clefs comme le Québec.
À l’heure actuelle, ce sont près de 51 000 autobus scolaires qui arpentent les routes canadiennes. Pour le moment, seulement 1% d’entre eux sont électrifiés, souligne l’ACEAS dans un communiqué.
L’alliance regroupe des partenaires partout au Canada et issus de différents secteurs tels que des commissions scolaires et des organisations environnementales. L’objectif d’Équiterre est que d’ici 2040, 100% des autobus scolaires soient électriques. En plus du Québec, l’alliance vise l’électrification des transports scolaires en Colombie-Britannique, en Ontario ou encore dans les Maritimes.
On va tenter de rehausser l’ambition en général (du gouvernement), donc d’avoir des objectifs à moyen terme au niveau de l’avancement et de l’aide qui est offerte. […] En ce moment, le gouvernement a seulement des engagements pour 10% du parc d’autobus scolaire. Il reste un important écart à remplir.
Andréanne Brazeau, analyste en mobilité chez Équiterre
L’ACEAS souhaite tout d’abord mobiliser et soutenir les parties prenantes qui désirent déployer cette électrification. Elle veut aussi promouvoir le partage de connaissance tout en identifiant les défis propres à chaque région. Par la suite, elle développera et recommandera des stratégies pour l’électrification des autobus scolaires. L’ACEAS souhaite ainsi devenir une voix forte pour la mise en œuvre de cette électrification.
«On estime que 2,2 millions d’enfants par année prennent les autobus scolaires au Canada, ce qui les place au premier rang de la pollution de l’air par les véhicules à moteur diesel, qui représentent 70% du parc d’autobus scolaires», explique Équiterre dans un communiqué.
Un impact sur la santé publique des Canadiens
Selon Équiterre, le secteur des transports, qui contribuerait à 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada, n’aurait pas uniquement un impact environnemental. Il rappelle ainsi que ces GES engendrent aussi des problèmes respiratoires aigus à long terme dans la population.
«Le maintien d’une flotte d’autobus scolaires qui fonctionnent principalement aux combustibles fossiles exacerbe les problèmes de santé publique, notamment la qualité de l’air et la pollution sonore», déclare Équiterre.
Même s’il y a un coût à cette transition, cela va se répercuter positivement sur l’économie et la société canadienne en retour.
Andréanne Brazeau
L’ACEAS est quant à elle financée par trois fondations, soit la Fondation familiale Trottier, la fondation Consecon et la fondation Echo.