Mobilité

Élections Québec 2022: plusieurs groupes font des demandes pour le transport collectif

Différents groupes profitent de la campagne électorale pour demander aux candidats des actions concrètes pour les transports collectifs. Ils demandent plus d’intérêt pour ce secteur et une hausse des financements de manière pérenne.

L’Alliance TRANSIT, qui regroupe une soixantaine d’organismes, demande une aide pluriannuelle pour contrer les sous-financements que connaît ce secteur. Elle demande notamment la reconduction de l’aide aux sociétés de transport sur plusieurs années.

«Des solutions sont donc absolument nécessaires pour assurer le financement des infrastructures de transport, déclare dans un communiqué le coordonnateur de l’Alliance TRANSIT, Samuel Pagé-Plouffe. Il faut diversifier les sources de revenus.»

Le regroupement demande aussi au prochain gouvernement de rééquilibrer le financement entre le transport collectif et le réseau routier. Il souhaite une diminution du financement accordé au réseau routier pour rehausser celui du transport collectif.

«Dans le dernier budget, près du quart des investissements était destiné à l’expansion du réseau routier et autoroutier», explique la responsable transports et urbanisme au Conseil régional de l’environnement de Montréal, Blaise Rémillard.

Les élus de la Couronne-Sud demandent des réponses

Les membres de la Table des préfets et élus de la Couronne-Sud (TPECS) ont fait parvenir un questionnaire aux différents candidats pour connaître leurs intentions sur le transport collectif de la couronne sud.

Le questionnaire porte notamment sur leur vision de la mobilité durable et du transport actif ainsi sur l’impact du sous-financement. Les candidats sont aussi questionnés sur l’intégration de mesures propres aux autobus, comme l’aménagement routier dans les axes les plus achalandés.

«La vision des partis politiques provinciaux en matière de développement de la mobilité durable et de transport collectif et actif doit privilégier la mise en place d’infrastructures structurantes et un financement stable et pérenne», a déclaré le président de la TPECS, Christian Ouellette.

Des promesses pour le transport collectif

Depuis le début de la campagne, les différents partis se sont prononcés au sujet du transport collectif. La Coalition avenir Québec (CAQ) met de l’avant l’allongement de la ligne bleue et la construction du REM de l’Est à Montréal pour augmenter l’offre de transport collectif.

Les libéraux promettent quant à eux un financement stable des sociétés de transport québécoises. Ils proposent aussi la gratuité du transport en commun pour les plus de 65 ans.

Les péquistes s’engagent de leur côté à mettre en place un accès illimité au transport collectif pour un coût équivalent à 1 $ par jour. Ils souhaitent aussi financer annuellement les réseaux de transport et les compagnies privées à hauteur de 150 à 180 M$.

S’il est élu, le parti Québec solidaire souhaite diminuer de moitié les tarifs des transports en commun. La formation politique promet d’imposer la tenue d’un plan de gestion de déplacement du personnel aux employeurs de 50 employés et plus. Québec solidaire souhaite aussi créer deux sociétés d’État pour électrifier les taxis et développer l’autopartage et le vélopartage au Québec.

De leur côté, les conservateurs ont pour le moment promis la gratuité des transports en commun dans la Capitale-Nationale.

Sur la question du troisième lien Québec-Lévis, les libéraux proposent un projet de tramway pour relier les deux villes. Les solidaires souhaitent le remplacer par un service rapide de bus et les péquistes, par un train léger. De leur côté, les conservateurs misent sur la construction d’un pont qui passera par l’île d’Orléans.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publiera ce mercredi une étude sur le financement des transports collectifs.

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