Mobilité

Les transports collectifs plus sécuritaires que l’auto, dit une étude

Un bus de la STM.

Le transport collectif est bénéfique pour la sécurité de ses usagers, mais aussi pour celle des piétons et cyclistes, selon une étude montréalaise. Il faut cependant que l’augmentation de transport collectif soit accompagnée d’une baisse des automobiles sur la route.

L’étude se base sur une comparaison entre le nombre d’accidents graves se produisant à cause d’autobus sur des chemins donnés à Montréal, et le nombre d’accidents, sur les mêmes itinéraires, impliquant des automobiles.

«Pour un kilomètre parcouru par passagers, le taux de piéton blessé est 4x plus élevé en auto et 5x plus pour les cyclistes blessés», explique à Métro un des chercheurs de cette étude, le médecin spécialiste en santé publique Patrick Morency.

Il soutient aussi que les passagers des autobus présentent 95% moins de risque d’accident mortel que les automobilistes. «Quand on prend son auto, c’est moins sécuritaire pour nous et pour les piétons», ajoute-t-il.

Les villes et les arrondissements qui ont une meilleure offre en transport collectif présentent aussi des risques moins élevés. Cette variation serait entre autres due au fait d’avoir moins de voitures sur les routes et de privilégier des modes de transport actif.

Même dans les quartiers centraux, où le nombre d’autos est plus élevé à cause des transits, les résidents tendent à connaître moins de risque. La densification de ces secteurs, qui permet de moins dépendre de l’auto, en serait la cause, résume Dr Morency.

Il note du même fait que pour avoir de véritables effets, une augmentation des transports collectifs doit être accompagnée d’une réduction du nombre d’automobiles. «Le vrai débat dans nos villes devrait être: est-ce qu’on peut avoir moins de gens qui prennent l’automobile», lance l’expert. En plus de réduire les possibilités d’accidents, avoir moins de voitures permet de développer plus d’aménagements qui améliorent la sécurité, comme des pistes cyclables.

Selon des simulations théoriques, en coupant de 10% l’utilisation de l’automobile, «les études sont assez unanimes, il y a des bénéfices certains pour la santé publique». Entre autres, car l’abandon de l’auto encourage le déplacement actif, améliore la qualité de l’air et la sécurité routière.

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