Mobilité

Nissan Leaf 2015: une vie tout électrique

Marc Bouchard - Autogo.ca - Métro

Cinq jours. Cinq longues journées passées au volant de la Nissan Leaf 2015, à tenter de concilier mes déplacements avec les capacités, somme toute limitées, de la petite voiture électrique. Mais je ne dis pas qu’elle n’est pas confortable, loin de là.

Elle offre un espace abondant, beaucoup d’espace de chargement et un dégagement pour la tête et les épaules qui va bien au-delà de la moyenne. Les sièges sont confortables, même s’ils sont un peu mous, mais c’est sans doute mon excédent de poids qui ne leur rendait pas justice.

L’équipement de série de la Leaf est aussi plus qu’abondant. Du système de navigation par satellite intelligent qui détermine le rayon d’autonomie de la voiture, au réseau connecté qui vous permet de savoir jusqu’à quel point votre conduite écologique se compare à celle de dizaines de milliers d’autres propriétaires de Leaf dans le monde, le tout est complet.

Cependant, en matière de design, il faut bien l’avouer, la Leaf n’a rien d’excitant. Elle profite de phares au dessin unique, destinés à fendre l’air et à éliminer la friction. Même chose pour les rétroviseurs latéraux et l’antenne située sur le toit. La partie avant est aisément reconnaissable et se conclut par une petite portière localisée sur la pointe avant où se situent les branchements électriques.
Mais… (car il y a un mais) le vrai problème de la Leaf n’a rien à voir avec son design, son confort ou son style. C’est plutôt avec sa motorisation, qui est pour certains un avantage, que moi j’ai éprouvé le plus de difficulté. Pas en matière d’accélérations, qui se déroulent avec une certaine aisance malgré tout. Et tout en silence, comme le laisse présager le système électrique. Même le freinage est exceptionnel, surtout qu’il est conçu pour récupérer l’énergie dès que l’on appuie sur la pédale, ce qui permet d’augmenter un peu l’autonomie du véhicule.

Non, le vrai problème… ce sont mes nerfs. Parce que je l’admets en toute sincérité, je ne parviens pas à les maîtriser quand je vois l’autonomie descendre à la vitesse du son. Je ne parviens pas à me calmer non plus quand je tente de calculer le coût de revient d’une Leaf et de me convaincre qu’elle sera un jour rentable.

J’ai été incapable d’apprécier la Leaf. Imaginez, je suis parti de la maison pour faire un bref aller-retour à Boucherville. Au total, 60 km de distance… mais ma voiture a retranché quelque 120km à mon autonomie. Tout cela, malgré le fait que j’aie roulé à une vitesse constante de 97km à l’heure. Mais l’autoroute tue la voiture électrique, et l’absence de freinage ne permet pas de recharger un peu la batterie. Puisqu’il ne me restait qu’une quarantaine de kilomètres d’autonomie, je me suis branché… durant plus de 12 heures pour obtenir une recharge complète.

Quant au coût… J’ai pris possession de la voiture à Montréal et me suis rendu au bureau: distance totale de 16,1km. Pour faire le plein, j’ai dû me recharger sur une borne publique, à un tarif de 1$ l’heure. Coût: 2,62$ (sans compter l’accès au stationnement souterrain fixé à 20$, au lieu d’un stationnement sur rue, mais je l’oublie, car le coût serait le même avec une voiture à essence). Cette dépense équivaut donc à une consommation de 9l aux 100km.

Vous vivez en ville, travaillez en ville et votre conjoint possède une voiture à essence? Lancez-vous sur la Nissan Leaf, elle vous comblera de bonheur et vous fera sourire chaque fois que vous passerez devant une station-service. Mais si, comme moi, vous avez d’autres besoins, soyez un peu patient.

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Forces

Faiblesses

Fiche technique

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