Le casque de réalité virtuelle HTC Vive impressionne dans les salons technologiques et autres événements high-tech. Mais que vaut-il à la maison?
Le HTC Vive est le casque de réalité virtuelle le plus avancé sur le marché en ce moment. Il s’agit d’un appareil qui demande toutefois un ordinateur puissant et beaucoup d’espace pour être utilisé convenablement. Même s’il est le meilleur casque pour découvrir le potentiel de la réalité virtuelle, quelques éléments manquent encore à l’appel pour avant de recommander l’achat au grand public.
Grands espaces requis
Le HTC Vive arrive à la maison dans un emballage imposant. Manettes, lunettes de réalité virtuelle, boîtier pour les relier à un ordinateur, bases pour le positionnement dans l’espace, plusieurs mètres de câbles, multiples chargeurs: créer un environnement virtuel demande beaucoup d’équipement dans le monde réel.
J’ai essayé des prototypes du HTC Vive à maintes reprises au cours des derniers mois, mais toujours dans de grandes pièces vides, aménagées expressément pour des présentations de presse. Le Vive devrait s’installer comme un charme dans une pièce du genre. Il est facile de savoir où les fils doivent être branchés, et l’outil logiciel qui permet de délimiter la zone où il sera possible de se déplacer est simple à utiliser.
Dans un bureau encombré comme le mien, où des meubles, des boîtes et un mur limitent le territoire accessible, c’est plus compliqué. Et à moins d’être doté d’un tout nouvel ordinateur portatif conçu pour le jeu vidéo, on est forcé de placer le Vive près de son gros ordinateur de bureau. J’ai donc été contraint d’installer (péniblement) le HTC Vive dans un endroit trop petit pour certains jeux, et où il m’arrive d’être collé sur un mur ou de perdre le suivi des manettes à cause du positionnement non optimal des bases.
Un appareil impressionnant
Outre la proximité des murs et du mobilier qui nous rappelle parfois qu’on est bien dans le monde réel, la réalité virtuelle offerte par le HTC Vive est superbe et à la hauteur des attentes. On marche physiquement pour se déplacer virtuellement, on utilise ses bras pour contrôler des choses dans un monde imaginaire, on bouge sa tête comme on le ferait dans la vraie vie… On oublie rapidement le monde qui nous entoure et on perd toute notion du temps qui passe.
Techniquement, le Vive est toutefois encore imparfait. On aimerait que le casque soit plus petit, que la résolution de son écran soit plus grande, que l’image suive nos yeux, que le matériel nécessaire prenne moins de place, que le casque ne soit pas affublé d’un immense fil, qu’on puisse voir notre clavier et notre souris et bien plus.
Le meilleur est encore à venir avec la réalité virtuelle, comme avec bien des technologies. Mais contrairement aux autres gadgets technos qui s’améliorent marginalement année après année, la réalité virtuelle pourrait encore faire quelques pas de géant.
Un écosystème logiciel qui progresse
Côté logiciel, le HTC Vive propose un bon catalogue de jeux, mais aucun titre n’est un véritable coup de cœur. On saute d’un jeu à un autre en découvrant des expériences intéressantes et des concepts intelligents, mais sans plus.
Au cours des dernières semaines, j’ai allumé le HTC Vive parce que je voulais découvrir ce qu’il y avait de nouveau, ou pour faire vivre l’expérience de la réalité virtuelle à d’autres, mais jamais pour continuer un jeu ou pour voir un film précis. On n’a qu’un temps limité pour se divertir dans la vie, et pour l’instant, les plateformes établies (consoles de jeux vidéo, Netflix, etc.) offrent du contenu plus intéressant que ce qu’on trouve en réalité virtuelle. Tout cela pourrait bien sûr changer, et l’écosystème logiciel du HTC Vive évolue d’ailleurs rapidement.
Avant que la réalité virtuelle devienne incontournable en raison du contenu qu’elle a à offrir, j’ai toutefois l’impression que la technologie aura eu le temps d’évoluer d’une ou deux générations. Ceux qui veulent être des précurseurs et vivre cette évolution ne regretteront pas leur achat. Mais leur argent risque d’être beaucoup mieux investi s’ils attendent encore un peu avant d’en profiter.