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Essai de Zelda: Breath of the Wild – Un vent de liberté

The Legend of Zelda: Breath of the Wild remportera selon toute vraisemblance la palme du jeu de l’année 2017.

La nouvelle console Nintendo Switch n’a pour l’instant qu’un jeu à grand déploiement, The Legend of Zelda: Breath of the Wild. Mais quel jeu! Mise à l’essai d’un tour de force, mêlant les meilleurs éléments des mondes ouverts, des jeux d’aventure et de puzzles, le tout raconté sous la forme d’un conte rappelant les premières aventures du guerrier Link et de la princesse Zelda.

J’ai une confession à faire: je n’ai jamais été un grand amateur de Zelda. J’avais bien aimé les premiers jeux sur ma Nintendo Entertainment System au milieu des années 1980, mais mes standards étaient alors plutôt bas. Ces dernières années, je trouvais généralement que la série n’avait ni le rythme, ni le design, ni la qualité narrative des meilleurs titres modernes.

Certains défauts de la franchise persistent dans The Legend of Zelda  Breath of the Wild, mais ceux-ci sont rapidement oubliés à mesure qu’on se perd dans ce jeu d’une centaine d’heures, qui m’a (finalement) fait apprécier cette série-culte.

Libre comme l’air
Dans Breath of the Wild, on incarne de nouveau Link, qui doit sauver la princesse Zelda et le monde d’Hyrule des griffes de Ganon. Pour s’aider dans sa démarche, le joueur doit tout d’abord débloquer des machines de guerre antiques, placées aux quatre coins d’un immense monde ouvert.

Si les derniers jeux Zelda avaient la fâcheuse habitude de tenir le joueur par la main et de le limiter dans ses possibilités, Breath of the Wild est un virage à 180 degrés sur ce plan. Nintendo nous plonge dans le feu de l’action, sans aucun indice ou tutoriel.

On découvre ainsi par soi-même que n’importe quelle surface peut être grimée, sauf lorsqu’il pleut, qu’une grande lance de métal agit comme un véritable paratonnerre pendant une tempête, que de faire cuire des piments, de la viande et du sel permet d’obtenir de la viande salée «pikpik» pour se réchauffer par temps froid, etc.

Il se dégage aussi du nouveau Zelda une impression de liberté rarement égalée dans un jeu vidéo. On peut réellement explorer le monde à son rythme et dans l’ordre où on le souhaite, que ce soit pour atteindre son objectif principal, aider des personnages secondaires qu’on croise ou encore amasser des objets dans le but de rendre Link plus puissant.

Comme c’est souvent le cas avec les jeux Nintendo, le design des niveaux est exceptionnel. Chaque bout de terrain semble avoir été conçu méticuleusement, et la centaine de sanctuaires cachés dans Hyrule sont de véritables casse-tête géants toujours variés et originaux.

Un jeu parfait pour la Nintendo Switch
The Legend of Zelda: Breath of the Wild est offert autant pour la Wii U que pour la nouvelle Switch, mais c’est réellement avec la console de Nintendo lancée la semaine dernière que le titre se démarque. Visuellement, le style impressionniste et intemporel de Zelda sied bien aux deux appareils, mais la possibilité de transporter la Switch et d’y jouer sur le pouce est tout indiquée pour un jeu aussi long. Link pourra entreprendre ses aventures dans le salon, mais les poursuivre à l’école et même dans le métro.

Quelques jours après son lancement, The Legend of Zelda: Breath of the Wild accumule déjà les éloges de la presse spécialisée, au point d’en faire un des titres les mieux cotés de la courte histoire du jeu vidéo. Si la réception dithyrambique est un brin exagérée – les meilleurs jeux doivent offrir quelque chose de nouveau ou du moins marquer un changement important dans les façons de faire, ce qui n’est pas le cas ici –, force est de reconnaître que cette nouvelle aventure est une véritable réussite.

Un classique instantané, qui parvient à reproduire le charme et la magie des premiers Zelda, mais avec un design moderne et amusant.

Note : 9,5/10 (joué sur Nintendo Switch)

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