La superproduction vidéoludique de la rentrée est finalement arrivée. Destiny 2 corrige plusieurs faiblesses de son prédécesseur et met en place tous les éléments nécessaires pour permettre à ses amateurs d’y consacrer de nouveau des centaines d’heures, tout en essayant d’être plus accessible pour les néophytes. Un défi ambitieux, relevé avec un certain succès.
Guerriers surpuissants qu’on améliore petit à petit à l’aide de nouvelles armes et de nouveaux pouvoirs, mécaniques de combat réglées au quart de tour, modes coopératifs ardus, mondes désolés et colorés, expérience en ligne continue au cours de laquelle on côtoie constamment les autres joueurs: Destiny 2 n’a pas beaucoup changé par rapport à son précurseur.
D’ailleurs, quand on joue au plus récent jeu du célèbre studio Bungie, à qui on doit également la franchise Halo, on a pratiquement l’impression que le premier opus était en fait une longue version bêta de trois ans. Trois années pendant lesquelles les développeurs ont peaufiné ce concept mêlant à la fois jeu de tir futuriste et jeu de rôle, ce qui a permis avec le temps de mettre au point un univers léché, dont chaque composante est conçue pour stimuler les centres du plaisir du cerveau et encourager le joueur à y revenir sans cesse.
Une meilleure
campagne solo
Quelques éléments du jeu ont été grandement améliorés, à commencer par la campagne solo, qui occupe la première douzaine d’heures de
l’aventure.
L’histoire elle-même est mieux réussie que celle du premier Destiny, que j’avais qualifiée de «confuse, inintéressante et fade» dans ma critique de l’époque. Les personnages sont un peu plus développés, et on comprend au moins pourquoi on doit se battre contre les envahisseurs extraterrestres. Destiny 2 est loin d’être un chef-d’œuvre narratif, et son humour semble souvent déplacé, mais son récit n’est plus un aussi gros boulet.
La progression du joueur est également réussie. Notre personnage évolue rapidement, et il est possible d’effectuer des missions un peu partout dans les mondes découverts à mesure qu’ils s’offrent à nous. Lorsque la campagne principale se termine, notre personnage est fort, bien équipé, et on a la sensation d’être prêt à affronter tout le contenu supplémentaire du jeu, qu’on n’a fait qu’effleurer pendant les premières heures. Ceux qui souhaitent arrêter de jouer après le générique final pourront le faire sans avoir le sentiment de s’être fait voler 80$.
L’autre grande force de
Destiny 2 est la façon dont le nouveau contenu est proposé partout, tout le temps. Une fois qu’on a terminé la campagne, les cartes de la mission principale se transforment en un vaste terrain de jeu, qu’on peut explorer à son rythme à la recherche de nouvelles armes de plus en plus puissantes.
Des coffres au trésor sont cachés dans tous les coins, les aventures secondaires qui permettent d’approfondir l’histoire principale sont abondantes, et des événements publics surviennent constamment pour encourager les joueurs à collaborer contre un ennemi commun pendant quelques minutes.
Destiny 2 est un jeu en ligne représentatif de son époque, avec de nouveaux modes et des événements temporaires gratuits qui sont ajoutés périodiquement, et des missions plus importantes payantes mises en vente à l’occasion.
Tenter de plaire aux nouveaux adeptes autant qu’aux anciens n’est pas facile. En visant trop haut, Bungie aurait pu rater la cible. Ce n’est heureusement pas arrivé ici. Destiny 2 ne séduira pas ses détracteurs, et le jeu demeure l’équivalent vidéolutique d’un film de Michael Bay, mais les amateurs de jeux de tir qui n’avaient pas essayé le premier opus devraient certainement lui donner sa chance.
Note: 7,5/10 (joué sur Xbox One)