PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG) n’a ni les qualités techniques ni l’envergure des plus grands jeux de tir modernes, mais ce titre indépendant a néanmoins chamboulé le monde du jeu vidéo sur ordinateur cette année. À l’occasion de son lancement officiel et de son arrivée sur la console Xbox One, voici les trois raisons qui expliquent comment un jeu aussi laid a pu séduire autant d’amateurs.
De l’émotion pure
Les règles de PUBG sont simples: 100 joueurs sont déposés sur une grande île et le dernier à survivre l’emporte. Pour pimenter un peu la partie, la carte du jeu rétrécit constamment, ce qui force les joueurs à converger vers le même endroit, et les armes sont cachées un peu partout dans l’île, ce qui incite les joueurs à l’explorer pour s’équiper convenablement.
On n’a qu’une seule vie dans PUBG. On avance donc avec prudence, conscient qu’un tireur d’élite posté au loin peut mettre fin à notre expérience en tout temps. Plus le jeu avance, plus notre degré de stress augmente et plus on doute de notre stratégie: devrais-je quitter dès maintenant la maison où je suis caché pour tenter de trouver mieux? Devrais-je surveiller la porte arrière ou la porte avant? Est-ce une bonne idée de m’installer dans une tour d’observation?
Le crescendo d’émotions atteint son paroxysme à la fin (si on a la chance de s’y rendre), alors que tous les joueurs sont rassemblés dans un petit endroit et partagent le même objectif: tuer avant d’être tué. Mains moites garanties.
Tous les éléments
d’un bon jeu de tir en ligne
PUBG possède plusieurs des qualités des meilleurs jeux de tir en ligne du moment. Il est par exemple possible de se rendre assez loin même avec un talent limité, ce qui plaît aux néophytes. En effet, un joueur placé au bon endroit et tombé au centre de la carte peut attendre patiemment devant une porte avec son fusil à pompe. Il n’est pas non plus nécessaire d’investir des dizaines d’heures dans le jeu pour débloquer les armes de notre choix: tout le monde commence la bataille sur un pied d’égalité.
Les parties sont courtes – une quinzaine de minutes en moyenne – et, malgré ses règles simples, PUBG offre un terrain de jeu assez grand pour s’assurer que les parties se suivent mais ne se ressemblent pas.
Malheureusement, la qualité graphique n’est pas au rendez-vous, surtout sur Xbox One, où le jeu offert en version anticipée aurait besoin de plusieurs autres couches de polissage. Sur PC, où la version 1.0 du jeu sort cette semaine, la situation est préférable, mais on est quand même loin d’un Call of Duty, par exemple. Malgré ses défauts visuels, le jeu est tout de même amusant, et aucun problème technique ne vient nuire à l’expérience.
Un jeu amusant à regarder
Le succès de PUBG sur ordinateur, où il est offert en version anticipée depuis le printemps, s’explique aussi par sa popularité sur le service de diffusion Twitch. Il y a plus de 20 millions de joueurs de PUBG dans le monde (un exploit si on tient compte du fait qu’il s’agit d’un jeu indépendant qui n’est pas encore sorti officiellement) et dix fois plus d’amateurs qui regardent les autres y jouer.
Grâce à son design amusant – qu’on soit joueur ou spectateur –, le jeune studio Bluehole a entre les mains un jeu qui jouit d’une visibilité à faire pâlir d’envie les géants du jeu vidéo.
Et le cercle vertueux qui s’est créé autour de PUBG ne semble pas près de s’estomper. Qui sait quels sommets pourront encore être atteints, maintenant que la version 1.0 est arrivée sur PC et que le jeu est offert sur console?
Forces
– Design de jeu d’une redoutable efficacité.
– Terrain de jeu qui place tous les joueurs sur un pied d’égalité.
– Aussi amusant à jouer qu’à regarder.
Faiblesses
– Jeu de petite envergure.
– Problèmes techniques toujours présents sur la version 1.0.
Note (PC) : 9,5/10