Le nouveau téléphone phare de Samsung arrive vendredi chez la plupart des opérateurs.
Difficile de trouver des défauts au Samsung Galaxy S9 Plus : comme prévu, son appareil photo impressionne, sa puissance est inégalée du côté d’Android et son design atteint (encore une fois) la cible. En ne prenant aucun risque, Samsung a conçu un excellent téléphone pour lequel il est toutefois plus difficile de s’enthousiasmer qu’auparavant.
Le Samsung Galaxy S9 Plus, grand frère du S9 régulier qui sera lui aussi lancé cette semaine, est un superbe téléphone dont le design est dominé par un immense écran Amoled de 6,2 pouces. Cet écran recourbé sur les côtés est un des meilleurs sur le marché avec des couleurs riches et une excellente luminosité. Entre les mains, le boîtier de verre et de métal est solide, et la qualité de sa fabrication ne fait aucun doute.
Cet appareil ressemble comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur, le Galaxy S8 Plus. Parmi les minces différences, notons sa nouvelle teinte mauve en option et un capteur d’empreintes digitales à l’arrière mieux positionné que l’année dernière. Samsung a écouté les critiques, et c’est tout à son honneur.
Toutes les caractéristiques voulues
Alors qu’Apple insiste souvent sur les compromis et choisit parfois de délaisser certaines technologies populaires, Samsung a plutôt adopté une stratégie différente : offrir absolument toutes les caractéristiques proposées par ses concurrents ou demandées par ses amateurs.
Résistance à l’eau et à la poussière IP68, recharge rapide, fente pour carte microSD, emojis en réalité augmentée : toutes les technologies que quelqu’un pourrait (ou non) espérer avoir sur un téléphone sont intégrées.
Avec son immense écran (sans encoche au sommet) et son puissant haut-parleur stéréo, le Samsung Galaxy S9 Plus est le téléphone idéal pour regarder des vidéos, jouer à des jeux et remplir à peu près tous les autres usages imaginables. Son processeur Snapdragon 845 – le meilleur qu’on puisse trouver sur Android en ce moment – permet au Galaxy S9 Plus de faire fonctionner les applications les plus lourdes de façon fluide, et il pourra le faire encore longtemps.
Du côté de l’autonomie, elle est suffisante pour une journée d’utilisation typique sans pour autant se démarquer des autres appareils du moment.
Seule véritable ombre au tableau, le logiciel qui accompagne le téléphone de Samsung n’est pas à la hauteur du matériel lui-même. On regrette notamment que l’assistant personnel Bixby ne soit toujours pas offert en français.
Le pari de l’appareil photo
La plus grande amélioration du téléphone est son appareil photo. C’est d’ailleurs sur cet élément que Samsung mise pour la campagne marketing entourant son lancement. L’appareil photo central, le même qu’on trouve sur le Galaxy S9 régulier, est doté d’un objectif unique en son genre, capable d’adapter son ouverture à l’éclairage ambiant.
Dans la pénombre ou l’obscurité, l’objectif s’ouvre à une grande valeur F 1,5, et il se referme à F 2,4 en temps normal. L’idée est intéressante, mais en pratique, l’intérêt de cette flexibilité est plutôt limité. L’appareil photo prend tout de même de superbes clichés avec des couleurs justes. Un nouveau mode super-ralenti permet pour sa part de capter des vidéos hallucinantes à 960 images par seconde. Le résultat n’est pas toujours parfait, mais les bons coups attireront certainement les «J’aime» sur Instagram.
Le Samsung Galaxy S9 Plus se distingue du S9 régulier par l’ajout d’une seconde caméra, qui peut être utilisée comme un zoom optique 2X ou pour prendre des portraits avec le mode mise au point en direct. Cet effet, intégré dans presque tous les téléphones haut de gamme en ce moment, crée un faux flou artistique autour du sujet. Le mode fonctionne bien, mais je l’ai trouvé plus lent que celui de l’iPhone X et moins réussi que celui du Pixel 2 XL de Google.
Un téléphone prudent
Depuis quelques années, pour une entreprise coutumière des coups d’éclat (écrans courbés, designs audacieux), Samsung joue de prudence avec ses téléphones, qui ne bousculent plus l’ordre établi. Cette stratégie risque d’être payante à court terme, mais l’intérêt des consommateurs ne pourra pas être maintenu éternellement de la sorte. Pour garder la position de tête, un fabricant doit aussi savoir se dépasser à l’occasion.