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Essai de Fizz: gros rabais, gros compromis

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Le nouvel opérateur mobile Fizz n’est pas pour tout le monde. Les utilisateurs qui n’ont pas besoin de se faire prendre par la main et qui sont prêts à accepter quelques problèmes techniques seront toutefois récompensés par des prix imbattables.

Les opérateurs mobiles canadiens possèdent tous une marque secondaire pour leurs clients à la recherche d’un forfait plus abordable. Bell offre Virgin Mobile, Rogers propose Fido et Telus détient Koodo. C’est maintenant au tour de Vidéotron d’adopter cette stratégie, avec le lancement de sa marque Fizz.

Ceci n’est pas un opérateur comme les autres
Alors que la distinction entre les marques principales et secondaires des opérateurs est parfois floue, il en est tout autrement pour Fizz, qui ne ressemble à aucun autre fournisseur au Canada.

Les utilisateurs de Fizz créent tout d’abord leurs propres forfaits, selon leurs besoins. Ceux qui ne veulent pas de boîte vocale peuvent ainsi s’en passer pour économiser 1$ par mois, et un utilisateur peut opter pour avoir des appels illimités au Québec seulement plutôt qu’au Canada. Un autre pourrait pour sa part laisser tomber les messages texte sortants illimités ou encore payer un peu plus pour avoir des appels internationaux.

Fizz propose aussi quelques fonctionnalités appréciées. Les données inutilisées sont notamment reportées au mois suivant, et il est possible d’en transférer à un ami. On espère que ces idées auront un effet boule de neige dans l’industrie.

Pour offrir des prix bas, Fizz coupe toutefois dans certains services importants.

L’opérateur ne fournit par exemple pas de service à la clientèle au téléphone. Ceux qui ont un problème doivent plutôt se rabattre sur un outil de clavardage (qui n’est pas accessible 24h/24) ou encore poser leurs questions aux autres utilisateurs sur un forum de discussion. Pour la convivialité, on repassera.

Fizz ne vend pas non plus de téléphones. Il faut les acheter ailleurs, au plein prix. Ceux qui veulent un nouvel appareil du moment devront ainsi souvent payer plus de 1000$ d’un seul coup. Plusieurs ne pourront pas se le permettre.

La marque secondaire de Vidéotron n’a d’ailleurs même pas de boutique. Activer un forfait et commander une carte SIM – les petites cartes que l’on insère dans un téléphone pour l’associer à un réseau – doit donc se faire exclusivement en ligne.

Le modus operandi de Fizz devrait convenir aux utilisateurs plus avancés, qui n’appellent pas leur fournisseur au moindre problème, qui achètent déjà leurs téléphones sans entente et qui ont l’habitude de faire leurs transactions sur Internet. Pour les autres, c’est un pensez-y-bien.

Un rabais pour la période de rodage
Fizz est offert depuis bientôt deux mois, mais l’opérateur est toujours officiellement dans une «période de lancement», qui est marquée par plusieurs problèmes techniques. L’ensemble du réseau est récemment tombé en panne, et des utilisateurs éprouvent des pertes de connexion occasionnelles. Dans le forum de discussion de l’opérateur, plusieurs expriment leur mécontentement.

La situation s’est améliorée depuis peu, mais il est difficile de dire combien de temps il faudra attendre avant que tout revienne à la normale.  Le réseau n’est en outre toujours pas offert avec la technologie LTE rapide depuis une panne majeure récente, celui-ci est donc plus lent que la moyenne pour l’instant (mise à jour : le réseau LTE a finalement été réactivé, après la publication de cette chronique).

Pour compenser ces pépins techniques qui ne devraient être que temporaires, Fizz offre des rabais substantiels à ses premiers clients. Ces prix seront maintenus tant que l’utilisateur conserve son forfait.

Un forfait avec 4 Go de données et des appels et textos illimités est par exemple affiché à 32$ plutôt que 40$ après la période de lancement. Ailleurs, il faudra débourser 50$ par mois pour un forfait similaire (avec l’aubaine du moment). Tant pour ceux qui ont des petits besoins que pour les gros consommateurs de données, Fizz propose des tarifs radicalement plus bas que ses concurrents.

Les compromis demandés ne conviennent pas à tout le monde. Mais ceux qui sont à l’aise avec la technologie et qui n’ont pas besoin de se faire dorloter par leur opérateur mobile pourront économiser des centaines de dollars par année. À ce prix-là, ça vaut quand même la peine de sortir de sa zone de confort.

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