L’industrie du jeu vidéo semble souvent séparée en deux catégories : les jeux indépendants et les jeux à grand déploiement, mieux connus sous l’appellation « jeux AAA ». Certains titres tombent toutefois entre les deux, comme l’excellent Hitman 2. Mise à l’essai de l’un des bons « jeux AA » de l’année.
Voilà maintenant près de 20 ans que les amateurs de jeux furtifs acclament Hitman, une série mettant en scène un puissant tueur sur gage connu sous le nom d’Agent 47. Le dernier opus de la franchise reprend là où Hitman (2016) l’avait laissé. Le développeur IO Interactive a abandonné le format épisodique privilégié pour son prédécesseur, mais le concept est le même.
Agent 47 doit voyager à six endroits différents pour effectuer ses assassinats. Chaque mission est un grand bac à sable, où il existe de multiples façons d’atteindre sa cible. Agent 47 peut par exemple tenter de pénétrer la forteresse d’un membre du crime organisé pour le tuer sans se faire voir, mais il peut aussi se faire passer pour un tatoueur attendu par ce dernier afin d’entrer simplement par la grande porte.
Le jeu offre en plus différents modes secondaires, comme Ghost Mode, où des cibles sont identifiées aléatoirement dans les tableaux et où il faut les tuer plus rapidement que son adversaire. Hitman 2 offre aussi Hitman Assassin, où Agent 47 effectue ses assassinats dans un tableau spécial à partir d’un point fixe, à la manière du jeu mobile Hitman Sniper. Il est aussi possible de créer des contrats pour les autres joueurs, et des missions temporaires (Elusive Targets) sont aussi offertes à l’occasion et offrent un bon défi pour ceux qui ont terminé les missions principales du jeu.
Hitman 2 ne contient que six tableaux principaux, et ses modes secondaires réutilisent ces derniers, mais les missions principales peuvent être rejouées des dizaines de fois, afin de peaufiner ses approches, se mettre des défis supplémentaires ou trouver des cibles différentes à assassiner. Les environnements créés par IO Interactive sont complexes, variés et intéressants, ce qui assure au jeu une excellente rejouabilité.
Ceux qui ont joué à Hitman seront en terrain connu, puisqu’il s’agit principalement de la même formule qu’il y a deux ans. Hitman 2 doit d’ailleurs plus être considéré comme une extension que comme une refonte du jeu.
La formule a permis à IO Interactive de créer un titre léché et qui a une bonne durée de vie, mais il ne faut pas se berner non plus : Hitman 2 offre beaucoup moins de contenu et de profondeurs que la plupart des jeux AAA (on n’a qu’à penser à Assassin’s Creed Odyssey et Red Dead Redemption 2, par exemple, tous deux lancés un peu avant Hitman 2).
Si la nomenclature existait, il faudrait probablement le considérer comme un jeu A, ou plutôt un jeu AA, et non comme un jeu AAA. Est-ce un problème? Pas forcément, mais force est de constater qu’il ne vaut toutefois pas les 80$ qu’il est vendu en temps normal. Ceux qui l’achèteront en rabais ne seront toutefois pas déçus.
Note: 80/100