Le jeu Syndicate (Starbreeze Studios/ EA) est une remise à zéro du fameux titre paru il y a 19 ans. La nouvelle version n’a de Syndicate que le titre. Ce reboot de la licence nous propulse en 2069, dans les bottes de Myles Kilo. Ce dernier évolue dans un monde désormais dirigé par les syndicats. Ces puissantes organisations ont créé des implants neuraux qui ont radicalement changé le mode de vie des humains. Une guerre éclate, et ces puissantes corporations veulent contrôler et dominer le marché mondial. Dans cet univers dystopique, rien ne va plus…
Certes, les parallèles entre Deus Ex Human Revolution et Syndicate sautent aux yeux. Cependant, le dernier n’a pas la profondeur du titre proposé par Eidos Montréal. Comprenez-moi bien, il ne s’agit pas d’une mauvaise offrande pour autant. Syndicat reste un excellent jeu de tir à la première personne avec une esthétique léchée.
J’ai particulièrement apprécié l’intelligence artificielle des ennemis de ce monde futuriste. Très allumés et agressifs, ils n’hésitent pas à lancer des grenades pour nous débusquer ou nous contourner sournoisement pour nous attaquer. L’arsenal est solide. On sent bien la puissance des armes. Elles ont aussi un mode de tir secondaire costaud.
Certes, le jeu est sur rails et l’exploration demeure très minimale, mais il est amusant. Cependant, les concepteurs ont mal pensé la portion biographique du jeu. En effet, des pages et des pages de textes sont colligées tout au long de notre aventure. La présentation de ces écrits est tellement sèche et drabe qu’on s’empresse de la passer pour replonger dans l’action.
J’ai apprécié la fonction bidouillage (hacking!) des armures et de la nanotechnologie des ennemis. Nous pouvons en effet tromper leur système en les convainquant de tirer sur leurs comparses ou de s’enlever la vie. Nous pouvons aussi surcharger leurs armes pour leur faire péter au visage. C’est bien fait. Voir au travers des murs ou ralentir l’action, grâce au système DART, devient très pratique, surtout contre les «boss» de fin de niveau. Très forts, ceux-ci n’arrivent jamais seuls…
Une dizaine d’heures de jeu vous attend dans Syndicate. En ligne, le mode coopératif à quatre demeure un des points fort de cette remise à zéro. Un bon titre bourré d’action.